
SUISSE
Jour I :
5 octobre 2021
Chers tous,
Je commence aujourd'hui mon voyage. Où me mènera-t-il? nous verront bien ...
Pour l'instant, cap vers la Suisse ou plutôt Lausanne.
9H30 : départ de Lyon en Blabla car. RAS sauf que je suis malade !
12H00 arrivée à Lausanne. Ici, pas de téléphone et pas de carte bleue ! Les Taux d'échanges sont trop élevés. Je marche donc pour me déplacer et suis la carte que j'ai téléchargé. (Plus de google maps pour ne pas me perdre, pas d'internet au cas où et personne à appeler en cas de problème !) Voilà ! enfin libérée. Je vais devoir apprendre à me débrouiller seule.
Je retrouve finalement Elise à l'EPFL. Et hop me voilà embarquée pour faire du montage pour le festival qui arrive en fin de semaine.
Je ne tiens pas très longtemps, la crève me rattrape et je pars me coucher à 17H30. Quelle poisse ! Mais le reste du voyage ne pourra être pire !

LAUSANNE
Jour II :
6 octobre 2021
Aujourd'hui, réveil 7H30.
(Oui, oui, j'ai bien dormi 14H, je ne savais pas que c'était possible!) Mais me voilà enfin en forme ! Je pars me promener au bord du lac.
Retour à l'EPFL pour monter des projecteurs. Je ne pensais vraiment pas devenir mécanicien mais on s'y fait c'est tout de même drôle de voir l'envers du décors et de réaliser tout le travail derrière un concert !
Après midi jeux de cartes, course à pieds et yoga (on garde le rythme!)
Soirée filles chez une amie d'Elise.
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Départ 8H30, c'est parti pour un tour à vélo dans la campagne Lausannoise !
Encore une fois pas de GPS je dois me débrouiller pour sortir de la ville dans la bonne direction. Pas si évident au début. J'avoue perdre un peu espoir mais pile à ce moment là, je trouve ma route ! Enfin dans la campagne sur un vélo de route ! Qu'est ce que c'est beau. La route est large et vide. Le ciel est bleu, le vent me caresse le visage, les champs et les vignes m'entourent et les montagnes me font face!
Quel bonheur !
C'est un peu les montagnes russe niveau terrain, parc d'attraction grandeur nature, ça fait les jambes! Je vais de village en village. C'est bien calme. On ne dirait pas que quelques kilomètres plus bas se trouve une ville.
Et puis... PAF, la roue avant crève (c'était sûr, aucun vélo ne me résiste!)
Je suis donc au milieu de la campagne Suisse, sans pompe ni outils, sans téléphone, à 50km de Lausanne.
Je roule un peu puis marche puis roule encore un peu et remarche. Je bifurque et tombe enfin sur une maison. Providence?
En tout cas le propriétaire a un grand atelier avec de multiples pompes à vélo, des rustines, des clés bref... tout ce qu'il faut pour réparer mon pneu.
On démonte la roue, on observe la chambre à air : 3 trous - j'ai fait fort. Malgré tous nos efforts, l'air continu de s'échapper ! Que faire? Je ne peux pas pousser mon vélo sur 50km.
Mirâcle ! au fond d'un tiroir, le monsieur retrouve une chambre à air de la bonne dimension ! Et c'est reparti.
Retour à L'EPFL, Yoga et visite de Lausanne (finalement ça a du charme, surtout la cathédrale !) puis montage. Cette fois -ci il s'agit d'accrocher des pendards et retour aux projecteurs pour la scène.
Je quitte Elise un peu tôt, exténuée par la journée et sans grande envie de continuer pour 2H de montage. Plutôt repos - lecture ce soir.
Jour III :
7 octobre 2021
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Today is friday ! C'est le jour du festival ! On a du pain sur la planche ! On commence par un petit dej' bien sympatique avec Elise, bien sûr je dois m'organiser pour les futurs trajets donc ca part en petit benchmark de transports ... Prochaine étape Genève - ça va, c'est proche, ensuite Munich ... là ça se complique et puis qu'advienne que pourra, on verra au fur et à mesure.
C'est parti pour un peu de vélo et.... une baignade dans le lac ! Il fait franchement pas chaud mais bon ça fait toujours du bien un bain froid ! on Se sent tellement vivifié après! Sur la petite plage devant l'EPFL je retrouve un couple de personnes âgées qui ressort - elle est à 14 °C. Ils se baignent 2 fois par semaine toute l'année (même en Janvier !) mais ils ont l'air en plein forme alors ... C'est peut être ça le secret de la santé...
C'est bon je plonge. c'est un peu frais mais qu'est ce que ça fait du bien de nager !
Après ce petit bain direction l'EPFL until the end of the night ! C'est reparti pour du montage, on dresse les pancartes, on monte des lampes, on déplace des poubelles, la perfection se trouve dans les détails ;)
19H, c'est parti ! Le festival est ouvert. 20H début de mon "shift sécurité" très drôle de me retrouver à surveiller que personne ne se glisse en douce dans le festival!
21H libérée ! On part écouter de la musique !
1H30 dernier shit au bar cette fois-ci. Sauf que ... ici on ne prend que de la monnaie et... c'est des francs suisse. Je n'ai pas la moindre idée de ce à quoi correspondent les pièces en plus il fait à moitié noir ! Heureusement le premier client n'est pas trop impatient !
3H fin du shift, rentrons dormir.
Jour IV :
8 octobre 2021
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GENÈVE
Jour V :
9 octobre 2021
10H il est temps de se lever !
On part en blabla car vers Genève.
Arrivée à Midi, elle rentre travailler et je visite la ville.
J'ai bien de la chance, il fait super beau. J'ai même la chance de faire une traversée en bâteau !
Arrivée en fin d'après midi chez Estelle, quelle maison ! Avec vu sur le lac, complètement vitrée, d'immenses pièces. C'est magnifique. Sa maman l'a designé.
L'accueil de cette famille est vraiment chaleureux. Merci !
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Today, c'est parti pour une course dans la campagne avec Estelle. QU'est ce que ça fait du bien ! Ensuite baignade dans le lac (vraiment, jamais je ne me lasserai de ces bains froids, on se sent tellement bien après !) Enfin séance yoga. C'est bon, ready pour commencer la journée ! Que diriez -vous d'un petit dessin ?
L'après midi je pars à vélo à la découverte des environs et me voilà à Yvoires (j'ai passé la frontière française sans m'en apercevoir !) Cette petite ville de pirates, médiévale a beaucoup de charme. Je prends un peu de temps pour la visiter avant de reprendre la route !
Jour VI :
10 octobre 2021
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BALES BASEL
Jour VII :
11 octobre 2021
Me voilà partie pour l'Allemagne ! Un blablacar m'attends à l'aéroport. C'est drôle il se trouve que c'est un grand voyageur qui a aussi été en Mongolie et pris le transsibérien. Parfait: Pile ce dont j'avais besoin, il me rassure sur le fait que mon entreprise a un sens et est réalisable. Nous papotons tout le trajet et il me dépose à Bâles que j'ai prévu de visiter en attendant mon train pour Munich.
Me voilà donc en Suisse Allemande avec mon gros sac à dos. Basel is a very nice city ! Vraiment je suis impressionnée par cette petite ville. Elle est toute colorée, les bâtiment sont tous plus charmants les uns que les autres. Je passe donc ma journée à déambuler dans mes petites rues.
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MUNICHMÜNCHEN
Jour VIII . IX . X :
12 .13.14 octobre 2021
Trois jours à Munich. Trois jours de balades, trois jours de parcs !
Munich est une très jolie Ville toute calme, pleine de parcs et colorée.
Jour I à la découverte de l'histoire de la ville ou plutôt de son histoire Nazis.
Jour II à la découvertes de ses nombreuses Eglises toutes plus grandioses les unes que les autres. C'est assez impressionnant de voir autant de belles Eglises, aussi travaillées regroupées dans le centre d'une ville ! Puis balades dans les parcs.
Jour III à se balader dans les quartiers colorés. (d'ailleurs, je vais rebaptiser Munich la ville Jaune ! A cause de la couleur de la pierre qui dégage une certaine chaleur et par les peintures des maisons.
J'arrive le premier soir assez tard et voilà Ombeline qui vient me chercher à la gare ! Qu'est-ce que c'est agréable de pouvoir se laisser guider et de la retrouver ! Petite nuit à partager le sol avec sa soeur ;p
Le lendemain départ pour une petite course matinale puis de petites courses alimentaires sous la pluie avant un départ à vélo pour le NS dokumentationzentrum où je passe l'après-midi avant d'aller à la Marienplatz et à la Radthaus qui est très impressionnante avec ses horloges à automates du XVIe siècle.
A mon retour petite mésaventure de lessive ! Mais de nombreuses rencontres à la laverie ! Finalement c'est un leu convivial ;) Il s'avère que la lessive (contenant toutes mes affaires pour l'année (oui je suis partie avec peu de pantalons...) a disparue ! Après un peu de remu ménage, et quelques messages on finit tout de même par la retrouver chez un autre étudiant ouf ! Entre temps cela m'a permis de rencontrer Sophia qui viendra plus tard pour une petite soirée potins !
Après cette longue soirée chocolats-thé au dodo.
Réveil et course puis départ pour un petit tour de ville ou plutôt de château et une marche dans le parc qui ressemble en fait à une forêt ! C'est assez grandiose mais la finesse de Versailles n'est pas là. La façade est assez sobre. On passe tout de même par une taverne - le Feldherrnhalle dans lequel Hitler a fait son Putsch - (je suis impressionnée que les bavarois portent leur costume traditionnel au quotidien mais surtout qu'ils boivent réellement des pintes de 1L à 3H de l'après midi ! Au moins l'ambiance est au rendez-vous ! Il y a même un orchestre ! Vraiment c'est génial d'être aussi patriotique !
La journée se termine par un petit tour dans l'Englischer Garten, le plus grand parc de la ville dans lequel on va admirer les Surfeurs ! (oui oui des surfeurs à Munich le 13 octobre !) 19H rendez-vous le bar Erasmus. (Il s'agit d'être à l'heure si on veut avoir une place ! Il y a tellement de monde ! Soirée sympathique à la découverte de multiples cultures. C'est assez drôle de me retrouver au milieu de tout ces gens qui apprennent à se connaître et vont passer l'année ensemble. Ils viennent tous de pays différents et d'études différentes. Quelle richesse !
Dernier jour assez chill, petite balade matinale dans l'Olympiker Stadium puis départ pour la ville à la découverte de l'Isar et des différents quartiers aux maisons colorées. Puis départ en bus pour Berlin.
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BERLIN
Jour XI . XII
15 .16 octobre 2021
Me voilà partie direction Berlin ! Et surtout direction Solitude ! Je commence enfin réellement mon voyage.
5H du matin, Berlin Hausbahnhof. Qu’est-ce qu’il est tôt ! On est une heure en avance et je n’ai pas fermé l’œil. Ici ça ne rigole pas. Pas question de rester dans le bus pour une heure de plus, le chauffeur est pressé de se débarrasser de sa cargaison. Je rentre donc dans la gare et trouve un endroit où dormir un peu (clodolife here I come !). 6H30, on me tape sur l’épaule. Je m’étais endormie. J’ouvre les yeux sur le gros visage d’un contrôleur Allemand qui gesticule et parle beaucoup trop fort pour me dire de partir de cette aire de jeux pour enfants. Bon, plus de sieste pour moi. Je pars donc à la recherche d’un casier où laisser mon énorme sac, pas envie de visiter la ville avec, c’est beaucoup trop lourd !
Heureusement, les gares sont bien faites.
Et me voilà partie à l’aube pour visiter cette immense ville. Bon malheureusement il ne fait pas très beau mais ce n’est pas grave au moins il ne pleut pas et il ne fait pas trop froid. Je déambule dans les rues. Passant par le Bundestage ou Reichstag, l’…Platz, la Liessenstrasse, l’opéra, le G.markt, le musée d’histoire etc… jusqu’à me retrouver au fameux Point Charlie, lieu de passage entre Berlin Est et Berlin Ouest. Après une petite pause dej c’est reparti pour un tour vers l’Alexander Platz pour assister à un free walking tour. Hop là, un guide pour nous raconter un peu d’histoire et nous montrer les quartiers alternatifs de Berlin. C’est fou tous ces tag ! Le street art est vraiment développé ici. Je trouve ça magnifique, ça apporte plein de couleurs et de vie. On a droit à toute l’histoire du développement des Rave Pary, et oui ! c’est ici que tout a commencé ! Des fêtes de réunification déjantées qui durent plusieurs semaines, avec LSD et autres drogues à volonté ! Ici La coutume n’est pas à la cigarette ni à la bière comme à Munich (enfin tout est relatif …. On est quand même en Allemagne !).
Après ce petit tour il est déjà 18H30. Je suis à l’autre bout de la ville, mais je dois quand même récupérer mon sac. Ah oui… je n’ai toujours pas de lieux où dormir. J’utilise un ticket de métro (je n’en ai que 2, c’est 3€ donc c’est précieux ! Je réserve un hostel pas trop loin de la gare et continue mon crapahutage. Un fois mon sac récupérer il me reste 30min de marche jusqu’à l’hostel. Un dernier petit effort !
Jour 2 à Berlin :
7h30 réveil, un petit jogging dans le Tiergarten. L’un des plus grands parcs de Berlin, à voir absolument m’a -t-on dit. Quoi de mieux qu’une course matinale pour le découvrir ? En fait c’est plutôt une forêt en plein ville ! Enfin c’est très agréable !
Après une bonne douche froide (je tente une accoutumance progressive aux pays Nordiques 😉), un café et un thé (parce que pourquoi ne pas boire 1L le matin et avoir besoins d’aller aux toilettes toute la matinée (merci Hélène pour tes supers idées !), me voilà de nouveau sur pattes pour me rendre à un nouveau walking tour sur L’histoire « classique » de Berlin. On parcourt la ville avec notre guide, qui a vraiment la langue bien pendue, c’est super intéressant ! Mais qu’est-ce que les Allemands ont souffert ! (On va même sur le Bunker d’Hitler – et au Hitlers garten (où ses cendres seraient enterrées)). Je rencontre une Super Jordanienne qui a elle aussi voyagée seule pendant plusieurs mois ! Qu’est-ce que c’est rassurant ! Elle m’encourage et trouve approuve de mon projet.
Après cela je me dirige vers le Jüdisch Museum. Et là je suis bluffée. Ce musée retrace toute l’histoire des juifs en Allemagne mais pas seulement. Il explique également le judaïsme et ses traditions à travers les âges grâce à des témoignages, des films, des jeux… Enfin, il met en valeur tout leur savoir faire avec des expositions de peinture, de la musique, des rappels de célébrités juives. C’est vraiment un bel hommage. Je reste jusqu’à la fermeture.
Retour à l’hôtel. Je passe dans ma chambre et y rencontre un room mate qui me propose une Bière. Why not ? Let’s go. On retrouve notre deuxième room mate au bar. Un Allemand de Stuttgart, architecte. Rencontre providentielle. Au milieu de notre conversation je lui demande, mi pour rigoler, mi-sérieusement, s’il ne connait pas quelqu’un à Hambourg pour m’héberger demain. (Je prends le bus le matin). Et là, je n’ose y croire, il me dit qu’il connait le frère de sa voisine qui a 80 ans. J’éclate de rire c’est beaucoup trop drôle ! Je vais me retrouver chez un vieil allemand, inconnu au bataillon grâce à une bière partagée. Je le sens bien. Le lendemain matin René (l’allemand), me dit qu’il a envoyé un message à cette connaissance et qu’il a accepté de m’accueillir. Comme quoi, je crois qu’il faut s’abandonner et arrêter de tout planifier. J’ai hâte ! Dans le bus je reçois un appel inconnu, c’est Ulrich Boeke, il viendra me cherche à la gare. Je n’en reviens pas ! Il est si dévoué alors qu’il ne me connait ni d’Eve, ni d’Adam ! Merci !
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HAMBOURG
Jour XIII . XIV
17 .18 octobre 2021
Un Monsieur à la barbe blanche, avec un béret et une petite écharpe de couleur et un pantalon en velours m’attend à la descente du bus. Il a l’air adorable. On va jusqu’à sa voiture et on entame les présentations. Il parle super bien Anglais ! Moi qui m’attendais à galérer avec des gestes et mon peu d’allemand ! En fait, il a parcouru le monde. Franchement, c’est incongru, je suis en Allemagne, chez un monsieur de 80 ans grâce à un room mate rencontré la veille autour d’une bière et il me sort dans un anglais parfait qu’il a pris le transsibérien jusqu’à Vladivostok en 1962, qu’il a parcouru le monde en auto-stop et que dernièrement (quand il avait 65 and) il est parti en Amérique du Sud avec son sac à dos pour réaliser son rêve de visiter la Pentagonie.
On fait un petit tour touristique en voiture pour avoir un premier aperçu de la ville puis on arrive à Eppendorf chez lui. Sa compagne est croate et elle, ne parle pas un mot d’anglais. Je devrai bel et bien me lancer en allemand mais bon ça me fait rire et finalement on arrive à se comprendre.
Je pense que ça la touche que j’essaye de parler sa langue. En tout cas on s’entend super bien tous les trois. Ulrich ou Ouli me raconte des histoires de voyage, de médecine (il est psychiatre) et de guerre. C’est un puis de science mais c’est surtout très touchant de découvrir ce qu’il a vécu en tant que jeune allemand après la guerre et la culpabilité qu’il ressent. Ici pas de fierté d’être Allemand. Jamais il ne chanterait l’hymne national ou ne suspendrait un drapeau Schwartz Rot Geld. L’Allemagne doit rester humble et ne jamais oublier les crimes commis. Tout cela me touche beaucoup et m’attriste. Il raconte aussi à quel point il s’est senti rejeté lors de ses voyages par les autres pays européens. Il se faisait donc passer pour un Américain. Jamais il ne dévoilait sa vraie nationalité de peur de se faire luncher. C’est un autre monde.
Pendant ces deux jours je déambule dans Hamboug. Quelle belle ville encore une fois ! Dans Eppendorf, les maisons victoriennes n’ont pas été détruites. Le reste de la ville a été bombardé et détruit par un incendie à la fin du XIXe mais de nombreuses maisons de briques ont survécus.
C’est une cité sur l’eau. Entre les canaux, le lac et l’Elbe dont je fais le tour), on est servi ! Ça donne tellement de charme. Je suis surtout impressionnée par Hafencity. D’anciennes maisons brique se mélangent à des constructions modernes mais tout cela a été fait dans une harmonie parfaite. On peut admirer cette architecture moderne de très bon goût, qui n’empiète pas sur le charme des petits canaux et des anciennes maisons. Bravo à vous Hambourgeois !
Côté port, on voit de nombreuses grues à l’horizon, c’est assez agité et industriel enfin, on n’en attend pas moins d’un aussi gros port européen ! Je prends un bateau bus pour avoir une meilleure vue sur le Harbourg, c’est tellement beau, d’ici j’ai une magnifique vue sur la très connue Elbephilarmonie, en haut de laquelle je ne manque pas de monter ! La vue sur Hambourg est splendide d’ici aussi ! Mara, la compagne de Ouli m’emmène faire un petit tour des (nombreuses) églises hambourgeoises, et je finis ma deuxième journée dans Schanzenviertel, un quartier un peu hippie, avec plein de de tags sur d’anciennes maisons et des magasins vintages.
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HAMBOURG
Jour XIII . XIV
17 .18 octobre 2021
Un Monsieur à la barbe blanche, avec un béret et une petite écharpe de couleur et un pantalon en velours m’attend à la descente du bus. Il a l’air adorable. On va jusqu’à sa voiture et on entame les présentations. Il parle super bien Anglais ! Moi qui m’attendais à galérer avec des gestes et mon peu d’allemand ! En fait, il a parcouru le monde. Franchement, c’est incongru, je suis en Allemagne, chez un monsieur de 80 ans grâce à un room mate rencontré la veille autour d’une bière et il me sort dans un anglais parfait qu’il a pris le transsibérien jusqu’à Vladivostok en 1962, qu’il a parcouru le monde en auto-stop et que dernièrement (quand il avait 65 and) il est parti en Amérique du Sud avec son sac à dos pour réaliser son rêve de visiter la Pentagonie.
On fait un petit tour touristique en voiture pour avoir un premier aperçu de la ville puis on arrive à Eppendorf chez lui. Sa compagne est croate et elle, ne parle pas un mot d’anglais. Je devrai bel et bien me lancer en allemand mais bon ça me fait rire et finalement on arrive à se comprendre.
Je pense que ça la touche que j’essaye de parler sa langue. En tout cas on s’entend super bien tous les trois. Ulrich ou Ouli me raconte des histoires de voyage, de médecine (il est psychiatre) et de guerre. C’est un puis de science mais c’est surtout très touchant de découvrir ce qu’il a vécu en tant que jeune allemand après la guerre et la culpabilité qu’il ressent. Ici pas de fierté d’être Allemand. Jamais il ne chanterait l’hymne national ou ne suspendrait un drapeau Schwartz Rot Geld. L’Allemagne doit rester humble et ne jamais oublier les crimes commis. Tout cela me touche beaucoup et m’attriste. Il raconte aussi à quel point il s’est senti rejeté lors de ses voyages par les autres pays européens. Il se faisait donc passer pour un Américain. Jamais il ne dévoilait sa vraie nationalité de peur de se faire luncher. C’est un autre monde.
Pendant ces deux jours je déambule dans Hamboug. Quelle belle ville encore une fois ! Dans Eppendorf, les maisons victoriennes n’ont pas été détruites. Le reste de la ville a été bombardé et détruit par un incendie à la fin du XIXe mais de nombreuses maisons de briques ont survécus.
C’est une cité sur l’eau. Entre les canaux, le lac et l’Elbe dont je fais le tour), on est servi ! Ça donne tellement de charme. Je suis surtout impressionnée par Hafencity. D’anciennes maisons brique se mélangent à des constructions modernes mais tout cela a été fait dans une harmonie parfaite. On peut admirer cette architecture moderne de très bon goût, qui n’empiète pas sur le charme des petits canaux et des anciennes maisons. Bravo à vous Hambourgeois !
Côté port, on voit de nombreuses grues à l’horizon, c’est assez agité et industriel enfin, on n’en attend pas moins d’un aussi gros port européen ! Je prends un bateau bus pour avoir une meilleure vue sur le Harbourg, c’est tellement beau, d’ici j’ai une magnifique vue sur la très connue Elbephilarmonie, en haut de laquelle je ne manque pas de monter ! La vue sur Hambourg est splendide d’ici aussi ! Mara, la compagne de Ouli m’emmène faire un petit tour des (nombreuses) églises hambourgeoises, et je finis ma deuxième journée dans Schanzenviertel, un quartier un peu hippie, avec plein de de tags sur d’anciennes maisons et des magasins vintages.
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Jour XV
19 octobre 2021
Ce matin, réveil 5H pour prendre le train vers… La Suède et le premier woofing !
13h de voyage, 5 trains et une voiture m’attendent. A la frontière avec le Danemark petite pause Police, ça ne rigole pas ici, pareil pour la Suède, on arrête les trains pour le contrôle des passeports. A ma grande surprise, plus de masques, les Suédois ne vérifient même pas mon vaccin… mais ça, on ne met pas longtemps à s’y habituer 😉.
Impression suédoise : ils sont beaucoup trop gentils et parlent tous parfaitement l’anglais. C’est tellement agréable. On arrive et on est immédiatement aidé si on a un problème avec un grand sourire et aucun jugement.
INGESHULT
Arrivée à la ferme
Bien arrivée à la ferme.
Je suis maintenant en pleine campagne suédoise (à 20min du premier arrêt de bus), dans une famille de 4 : Jenny, Wiktor, Katen et Zoey. Jenny est venue me chercher à la gare. Elle a 26 ans, depuis toute petite elle vit dans cette ferme de shetlands qu'elle a repris à 18 ans. Je suis émerveillée par son sourire, sa joie de vivre et surtout son rire ! Elle rigole tout le temps c'est super agréable. Pas de prise de tête et une vie bien bien remplie (entre travail, enfants, chevaux, maison), elle ne perd pas une minute mais tout ça se passe tout à fait sereinement. Elle fait ce qu'elle aime finalement, pas de place pour le stress et ça se ressent !
Wiktor aussi est super drôle même si je ne le connais pas encore. Il aime bien se moquer de nous.
A peine arrivée je rencontre 2 autres volontaires allemandes (elles ont déjà passé 1 mois ici, elles me montreront le fonctionnement de la ferme). Le lendemain 2 anglaises arrivent. Nous sommes maintenant une petite team de 5 filles pour faire tourner la ferme.

WORK
Jours ... du 19 au 23 octobre.
A peine arrivée on me met au travail. Il est 19H30, je sors de mes 13H de trains et hop c'est parti, allons chercher les chevaux ;) Je suis bien heureuse d'être plongée directement dans l'ambiance. Ca s'annonce bien. Petite soirée calme rencontre avec les filles.
La routine :
Levé 7H : remplissage de foin et d'eau pour les chevaux. Récolte des oeufs pondus pendant la nuit (il y en a beaucoup ! ) il faut aussi nourrir les chiens, chats et poules. Ensuite on sort les chevaux puis "mucking out" des box. Une fois que tout ça est fait free time ! On va se promener ;) La nature est si belle entre champs, fortêts et lacs qu'est-ce que c'est apaisant !
Après la pause dej' ça part pour le travail de l'après-midi. Couper le bois, rassembler le foin, ranger le grenier, déplacer des nombreuses affaires, balayer enfin... toutes les petites tâches auxquelles on ne pense pas. Si il reste du temps, petite balade avec les poneys ou "on our own" puis retour à 18H pour le diner (oui oui, on mange tôt ici !)
19H30 time de rentrer les chevaux. On part bien couvertes dans la nuit avec nos lampes torches à la recherche des chevaux.
Et maintenant, dodo :) C'est perturbant au début qu'ils se couchent si tôt mais finalement, il fait nuit tôt et les journées sont bien remplies donc on s'habitue vite.
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UN JOUR AU PARADIS
Jour XVII
21octobre
Réveil 7H, petit jogging à travers la campagne pour se mettre en route. On enchaîne avec le reste de la journéee puis en avant pour une balade vers le lac et ... une baignade. SI on m'avait dit que je me baignerais un jour dans les lacs suédois... Mais on se sent tellement bien après !
On continu avec un brunch et des jeux de cartes avant de reprendre la coupe du bois. En fin d'après midi on emmène les shetlands en balade, les 4 chiens de la maison nous suivent. c'est le paradis. Il fait froid mais "the sun is shining"! Je suis juste dans un rêve. Pour terminer cette magnifique journée, on part monter au coucher du soleil avec Jenny. C'est magnifique. La balade se termine dans la nuit sous une lune immense. C'est juste splendide.

LA ROUTINE
Jusqu'au jour XXV
29 octobre
Chaque jour se ressemble et en même temps chacun est différent. Il y a toujours une petite joie particulière. Les deux derniers jours furent assez difficiles car il pleuvait mais une balade à cheval ou une baignade dans le lac ou encore des jeux et toujours plus de jeux les ont illuminés.
Aujourd'hui la fatigue se fait sentir. Pas une fatigue mentale comme on en a l'habitude mais le corps qui a moins de forces. C'est étrange comme sensation. Cependant, on se lève quand même le matin et on travail comme tout les autres jours. En fait le plus dur est de commencer, un peu comme dans l'eau froide, il faut rentrer puis tout coule facilement.
Aujourd'hui une petite joie vient nous aider à démarrer la journée : le soleil.
C'est reparti pour nourrir les poules, récolter les oeufs, emmener le foin au champs, sortir les chevaux, laver les box, remplir l'eau et le foin et ... démonter le "sèche foin" du vieux grenier. On est muni d'outils en métal qu'on utilise comme levier pour soulever des barres de bois. La structure fait environ 2 mètres et date d'il y a environ 50 ans (elle tombe un peu en ruines). Notre job est de la démonter et enlever tout le foin du grenier afin de permettre de refaire le toit de l'écurie qui est trop bas. On escalade donc la structure un peu branlante et munies de nos outils on arrache les lattes une par une. En vrai c'est assez satisfaisant mais c'est un travail de longue haleine, on en a pour plusieurs jours.
La journée se poursuit dans la joie et la bonne humeur avec un peu d'équitation. On emmène nos chevaux faire un peu d'exercice ! Qu'est ce que c'est bon de galoper ! La vitesse est tellement grisante, le vent dans les oreilles et les cheveux, la nature à perte de vue et la lumière du soleil d'automne qui rend le paysage apaisant.
Après avoir brossé nos montures, direction le lac pour une baignade (J'arrive presque à le traverser maintenant et ça devient de plus en plus simple de rentrer ! C'est fou comme le corps humain s'adapte vite ...)
Pour finir notre journée en beauté on regarde un film tous ensemble. Jenny, Wiktor, Siena et Emma (from the uk), Hanna et Lina (aus Deutschland) et moi. On forme presque une petite famille ou un groupe d'ami? Les relations sont étranges mais on s'amuse bien ;)
![IMG_4983[12674].jpg](https://static.wixstatic.com/media/7fac65_6b2020d139c5414383f4df0f6cdb282c~mv2.jpg/v1/fill/w_587,h_440,al_c,q_80,usm_0.66_1.00_0.01,enc_avif,quality_auto/IMG_4983%5B12674%5D.jpg)
D'AUTRES JOURS
Jusqu'au jour XXXII
5 Novembre
Ca fait quelques jours que je n'ai pas écris. Ici on est toujours bien occupé et je n'ai pas toujours le courage de continuer le blog le soir. Mais il me faut tout de même vous tenir à jour de ce qui se passe. Dernière semaine chez Jenny avant un départ pour le grand nord en Norvège.
Halloween arrive. On découpe des citrouilles (Pumpa en suédois - c'est trop mignon ! ) pour en faire de la soupe mais surtout des lanternes. C'est plus dur qu'il n'y paraît mais le résultat est top !
Après ce petit atelier créatif du 30 octobre direction soirée Halloween !
On arrive chez l'autre Jenny (40 ans) à 9 - Jenny (26 ans) a invité Wiktor (son copain) et nous 5 (les workawayers) ainsi que Bella (sa meilleure amie) et son copain - autant dire que la salle se remplie...
On est tous déguisé et la maison est parfaitement dans le thème ! Jenny (40 ans) s'est même cassée le bras en décorant ! Bref, on passe une soirée sympatique, assez étrange dû aux différences d'âges mais la musique est bonne ;) (et nous sommes abreuvés à volonté).
On sunday we drive Wiktor's tractor and go to his farm.
Lundi, me voilà embarquée avec Jenny pour ferrer des chevaux. Je l'accompagne au travail car elle a besoin d'aide avec un cheval un peu difficile ... ce n'est pas de tout repos d'être maréchal ferrant !
D'autres baignades dans le lac, toujours du travail au grenier - on a enfin fini le sèche foin !
et... de nombreuses balades à cheval !
Mercredi on décide de partir malgré a pluie (il faut s'habituer au mauvais temps ;)) et nous voilà partie pour une balade qui durera 3H grâce à notre merveilleux sens de l'orientation ! Mais tellement de galops - c'est génial.
Autre balade notable jeudi soir de nuit. Ici, il fait nuit à 4H... On part vers 6H on croirait qu'il est 10H mais on n'a pas de lampe torche ... C'est assez étrange comme sensation. On ne voit absolument rien au début puis les yeux s'habituent un peu mais l'obscurité est tout de même bien présente. On doit donc se laisser guider par les chevaux qui connaissent très bien les environ. Une expérience d'abandon et de lâcher prise assez impressionnante ! C'est aussi très grisant car tout les sens sont en alertes et bien plus affutés qu'au quotidien.
Au cours de la semaine je fer aussi Baseball, le cheval que je monte la plupart du temps (enfin je ne fais qu'un pied - c'est trop physique ! ).
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MARÉCHAL - FERRANT
Jenny's job
Pour continuer su ma lancée je vais vous parler de la journée de lundi mais surtout ... du travail de "farrier"
En suède, on étudie pendant 3 ans dans une école spécialisée avec des stages. Chacun trouve son moyen de pratiquer en dehors des cours. Pour Jenny, rien de plus facile. Ses parents ont une ferme de 80 shetlands qu'elle peut ferrer à volonté.
C'est drôle comme métier, d'un côté c'est très minutieux, il fat limer les sabots (hoof) et s'assurer que tout est bien plat pour que le cheval n'ai pas de problèmes de dos. D'un autre côté, c'est carrément bourrin ! Il faut avoir pas mal de force pour soulever les sabots, soulever les fers, planter les clous... un bon mix entre bricoleur et estéticienne. Ce qu'il faut aussi savoir c'est que les fers sont changés tout les 2 mois environs et qu'ils peuvent se détacher assez facilement. Il faut donc avoir un suivi régulier des chevaux. Cependant, tout les chevaux n'ont pas besoin de "shoes". On ne fer que ceux qui s'entraînent régulièrement. Ca permet de protéger leur sabots et d'éviter qu'ils ne se cassent.
Fun fact : en Suède on met des fers à piques en hiver pour que es chevaux ne dérapent pas sur la neige, un peu comme des chaînes sur les pneus !
Les pieds des chevaux sont aussi très importants à cause de la fourche au milieu, vous savez cette partie triangulaire au milieu du sabot. C'est une partie assez sensible qui, lorsque le cheval marche, permet de faire circuler le sang dans ses jambes (si le cheval ne fait pas d'exercice, son sang ne remonte pas et cela peut causer des problèmes de rétention ! )
Interrogation : Est-il bon de monter les chevaux ? Ne faudrait-il pas les laisser en liberté?
Jenny : Tout comme l'homme le cheval n'aime pas l'inactivité et il aime travailler. Le tout est de ne pas le surrentraîner et d'utiliser des méthodes douces pour le monter en faisant bien attention à son bien être.
(elle est assez remontée contre les compétitions de saut qui abîmes les muscles des chevaux).
Petite conclusion - Jenny a plusieurs clients dans les alentours d'Ingeshult, elle va jusqu'à 1h30 de route pour ferrer les différents chevaux. Auto-entrepreneure, elle choisi le nombre de rendez-vous par jour et a ainsi un emplois du temps assez flexible qui lui permet de s'occuper de ses enfants.
Lundi nous somme allez dans une ferme de vaches laitière ferrer 4 immenses chevaux. Ils étaient magnifiques mais tellement grands - au moins deux mètres de haut, je me sentais toute petite ! Et là, comble de malchance, Jenny me demande de tenir le nouveau cheval - tout jeune il est trop fougueux pour qu'elle le fer seule. Je me retrouve alors à devoir clamer cet immense bête. Je le tiens au niveau de sa tête, il se débat pas mal, c'est assez impressionnant mais je tiens bon jusqu'à ce qu'il me morde ! Je dois avouer que cela me décourage un peu, heureusement, la torture est bientôt finie ! Et ce petit incident n'est rien par rapport à ce qu'un maréchal ferrant peut endurer.
Jenny a déjà reçu plusieurs coups très violets dans le ventre. Il ne faut pas avoir froid aux yeux !
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TO NORWAY
Du 8/11/21 au ...
Hej Hej comme on dit ici !
So ... quelques nouvelles... Lundi grand départ pour le next workaway à Tromso tout au nord de la Norvège (je n'avais pas réalisé à quel point c'était loin ni à quel point la Suède et la Norvège étaient de longs pays).
N'ayant pas trop planifié mon voyage je n'ai pas trouvé de train pour me mener au pôle nord. Mais .. contre mauvaise fortune bon coeur ! Je me lance en stop !
Abandon, confiance, providence. Je suppose que c'est ce que je suis venue chercher. Mais je dois avouer qu'au début a fait un peu peur. Comme toute nouveauté, il faut se lancer, le premier plongeons est froid et ensuite c'est agréable.
J'ai donc attendu plus de 2H à la sortie de Boras avant de trouver une voiture. Ce jour là j'ai réussi à atteindre Stockholm - 6H de route en 10H. Je ne pouvais pas aller en Suède sans visiter la capitale !
Petite nuit à l'hostel avec 14 autres personnes dans la chambre dont un ronfleur de type tracteur.
Après un petit aperçu matinal de la ville je décide de repartir. Cependant... Il pleut et ça pour le stop 'est vraiment pas cool ! Après 40 min de marche pour sortir de la ville je me retrouve à l'entrée de l'autoroute freezing under the rain. Heureusement une voiture s'arrête rapidement.
vers midi je passe les 3 pires heures de l'année. Il neige/pleut. Personne ne s'arrête, il fait -2 °C. Vraiment pas très fun mais je persévère, de toute façon quelqu'un finira bien par s'arrêter ! Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. En effet un serbe fini par s'arrêter. Il va seulement vers la prochaine ville mais me propose de m'emmener jusqu'à destination 2h30 de route de plus pour lui. Je suis vraiment touché et j'accepte trop heureuse de ne pas devoir ressortir dans la nuit et le froid.
Ce soir là je m'arrête à Sundsvall. Je tente couchsurfing et vraiment, je ne suis pas déçue. Mon hôte est un prof d'histoire d'une trentaine d'années. Il me cuisine un Moose qu'il a chassé lui même, me sert du vin et me parle de l'histoire des pays scandinaves amoung other things. Le lendemain matin je me réveille avec un ciel tout rose et un petit déjeuné tout prêt !
Je visite la ville et me promène dans la montagne sous un magnifique soleil. Tout est enneigé c'est très féérique et les bâtiments sont très beaux ; de grandes villas colorées du 19e siècle.
Après mes petits gambadages je prends un train ver Umea où une host m'attend.
La suite au prochain épisode ;p
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UMEA
Petite ville universitaire
Me revoilà avec la suite des aventures ;)
Mercfredi soir, arrivée à Umea, une petite ville universitaire de 9000 habitants - la plus grande ville du monde à partir de cette latitude.
J'y suis accueillie par Fay et Rasmus, rencontrés sur couchsurfing. Ils m'hébergerons jusqu'à vendredi. Fay vient de Grèce et étudie la psychologie à l'université et Rasmus est suédois, il est prof d'anglais et d'histoire ici et c'est un grand coureur (trails, marathons etc...)
Fay de son côté a parcourue l'Europe en stop. Ils sont adorables et le feeling passe super bien. On passe plusieurs heures à discuter.
Jeudi je visite la petite ville qui me fait penser à un campus géant. C'est plein d'étudiants, de vélos, d'allées et de pistes cyclables entre les maisons "copper red" . Je passe aussi pas mal de temps au plus grand centre sportif universitaire d'europe à faire de l'aqua gym (plus sportif qu'on ne pense) et du yoga. Le soir Rasmus m'emmène courir autour du lac, ça fait trop de bien de se dégourdir les pattes comme ça !
Ah oui, aussi, ils me prêtent un vélo et ça - c'est précieux pour moi ! Je me sens tellement bien avec l'air qui me caresse le visage, ça m'avait manqué.
Enfin ... j'apprécie grandement ce petit séjour dans cette petite ville insignifiante.
Vendredi matin c'est le sépart pour Kiruna ou Tromso, selon mes capacités à arrêter les voitures et ma chance.




UMEA - TROMSO
Encore du stop !
Vendredi, grand départ.
Le soleil est avec moi cette fois-ci ! Ca fait tellement de bien !
Je suis bien vite récupérée par une première voiture, puis une deuxième.
C'est un monsieur de 85 ans (qui en parâit 70), sur la route de Bodö, pour signer son autobiographie récemment parue. Parfait ! J'ai un sujet de conversation tout prêt ! Et en effet, il a une vie passionnate entre armée, politique, organisation de voyages et politique.
Mais ce qui me touche c'est sa gentillesse, il m'explique les endroits par lesquels on passe, la nature ici, la Suède ! Et me montre plusieurs villes (que je qualifierais plus de villages ;)). Grâce à lui j'ai un bon aperçu du pays.
Je remarque notamment ces petite maisons rouges dont je vous ai déjà parlé. Elles sont partout, réparties au milieu de la campagne - entourées de ... rien. Ca fait un peu maison playmobile, on dirait qu'on peut les bouger à volonté.
Enfin, j'ai une nouvelle explication pour la couleur. En fait, elles sont recouvertes de bois pour isoler du froid mais aussi de peinture de cuivre (il y des mines au centre du pays) car c'est aussi un très bon isolant.
Nous passons plusieurs heures ensemble dans la voiture le long de l'E4, la route qui montre vers le nord en longeant la côte. Les paysages sont absolument splendides ! Je suis émue. Je crois que c'est la première fois que je suis touchée à ce point par la nature.
On alterne entre campagne, forêts, mer et lacs avec un ciel qui rosi au fur et à mesure et les lacs qui gèle en montant dans le nord. Plus de mots pour décrire.
Après Pelle (c'est son nom), je suis récupérée par trois suédois. Deux ne parlent pas du tout anglais (première fois que j'en rencontre ;)) Et le troisième est un feru de voyages et de voitures. Il en a 52 ! Il souhaite aussi visiter 100 pays avant ses 60 ans - le compteur étant à 50 à présent. Il me fait bien rire.
Enfin, ils me déposent à une station de camions à 16H30. Autant ous dire qu'il fait nuit noire et que je commence à me demander si j'arriverai à destination ce soir là.
L'ennui c'est que je suis à cette station au milieu de nulle part. Mes alternatives sont moindres. Ou bien je dors dans la station service, ou bien je trouve une voiture qui devra m'emmener directement à destination car il n'y a plus de villes après cette station ! (il reste plus de 4H jusqu'à Kiruna).
N'ayant vraiment pas envie de dormir là je prends mon courage à deux mains et vais frapper aux portes des camions. J'en ai repéré deux avec un signe norvégien, c'est peut être ma chance !
En effet, je suis récompensée. Les chauffeurs font la route jusqu'à Tromso cette nuit ! Que demande le peuple? La providence est avec moi !
Après une bonne douche (à la station de chauffeurs de camions) nous entamons notre voyage qui durera 9H. Je suis si heureuse. C'est dure à décrire ce sentiment mais vraiment le sourire ne quitte pas mes lèvres.
Je suis fière d'avoir réussi ! Depuis Boras il y a plus de 2000 km. Je les ai parcouru en stop, en plein hiver, aussi bien sous le soleil que sous la pluie, la neige, le vent et surtout... le froid !
Pendant tout le voiyage je suis comme dans un rêve. Nous somee sur une route toue enneigée, entourée de sapins. (La suède est l'un des plus gros producteurs de papier.) Il n'y a pas une voiture et nous croisons plusieurs animaux sauvages : des Mooses, des rennes, des renards, je suis comblée.
La neige tombe a dru flocons et frappe l'immense pare-brise du camion, l'impression est un peu celle que l'on a dans les films 3D, les projectiles ne nous atteignent pas !
un peu après le départ nous traversons le cercle polaire - nous voilà au pôle nord ;) Je n'en crois pas encore mes yeux.
Finalement, après une longue nuit nous voilà à Tromso. Je dors un peu dans l'aéroport et me dirige vers le centre pour visiter et passer la journée. C'est très beau la ville est entourée d'eau et de montagnes. (Le soleil se lève vers 8H, je suis rassurée, j'avais peur de ne plus le revoir avant longtemps !)
La lumière est très douce et les couleurs pastels. Tout est gelé.
Petit problème cependant, mon hôte ne peut me récupérer que dimanche, je n'ai donc pas de lieu où passr la nuit ... L'aéroport sra mon hôtel ! On a vu mieux mais bon ... ce sont les aléats de la route et de la non plannification. Finalement ce n'est pas si horrible, il fait chaud et on est à l'abri, c'est tout ce qui compte.




SORSTRAUMEN
Jour ... 15 Novembre 2021
Me voilà à Sostraumen, au nord de Tromso. Il est bien difficile de monter plus au nord !
Après ma fameuse nuit à l’aéroport je prends un bus pour retrouver Louise, mon hôte. Nous voilà alors parties pour 4H de route vers le nord !
Louise est une quadragénaire danoise qui a décidée de venir d’installer au pôle Nord pour créer un centre de méditation un peu particulier. Ergothérapeute de profession elle s’est formée au tourisme et écrit maintenant une thèse sur les différents sens – d’après elle nous n’en avons pas 5 mais 8 ! (En comptant nos sens internes). Voilà donc l’idée de son centre : accueillir différents hôtes (professionnels ou non) et leur proposer des séminaires autour de ces sens, avec différentes activités les mettant en avant. Elle prévoit par exemple, la récolte d’herbes ou baies, la confection de confitures, sirops ou encore huiles / savons, la fabrication de panier, de la pêche, du chien de traineau ou de la méditation. Le but étant de prendre conscience de l’impact de chacun de nos sens. On peut en effet dire que c’est le lieu idéal ! Perdu au-dessus du cercle polaire dans un fjord norvégien, la première ville est à 30 min de voitures (et c’est un village !).
Ici tout est absence. En hiver le paysage est bichromatique. C’est assez impressionnant. On voit presque en noir et blanc. Pas d’odeur, pas de son, pas de mouvement. Tout est figé. Rien. Seulement le froid, mordant chaque membre, chaque centimètre de peau !
Cette nature hostile permet alors de remarquer chaque sensation. L’odeur de l’iode montant de la mer, le feu de bois de la cheminée. La nourriture, la chaleur sur la peau en entrant dans la maison, la lumière de la lune, le rose pâle du ciel ou la lumière du soleil qui tente de se lever en vain. Le bruit d’un oiseau ou du vent… Tout est décuplé.
Côté workaway, pas grand-chose à faire. J’entretien le feu (on est chauffé au poêle, pas de radiateur) et m’occupe du bois, je cuisine et vais promener le Brutus. Le reste du temps est libre. C’est un peu une épreuve, mais en même temps c’est apaisant. Je cours, le vent froid me fouette le visage mais finalement c’est super agréable de courir dans le froid (ATTENTION la glace et le patinage !), je vais me baigner sur la plage noire (pas de sable mais des galets noirs), l’eau me glace jusqu’aux os, next challenge : swim ! Des promenades à perte de vue et … un peu après la tombée de la nuit (noir total à 15h), je peints, ou du moins, j’essaye !).



SORSTRAUMEN
18 novembre 2021
Aujourd’hui il fait beau ! Je ne dirais pas que le soleil brille car il ne se lève pas mais… c’est l’idée, le ciel est bleu (pâle). J’ai la chance de partir à la pêche avec le voisin ! Cependant … il faut se couvrir. J’empile donc les épaisseurs et nous voilà parti. Je n’ai jamais pêché avant ! Hâte de découvrir ! je suis tellement reconnaissante d’avoir cette chance ! Äge, est adorable, il a des yeux rieurs et un regard très doux. On se sent bien avec lui. On arrive à sa cabine sur la plage. Il sort son petit bateau de pêche dans lequel on embarque quelques minutes plus tard. Après 15 min de moteur on est au milieu du fjord, entourés par les montagnes. Le ciel est à peine coloré de bleu, des nuances rosées apparaissent au fil des heures, un halo lumineux, comme si le soleil essayait de pointer son nez, dessine les montagnes blanches, pas un son, pas un mouvement. On lance nos lignes. On passe ainsi 3H30 sur l’eau mais je ne vois pas le temps passer. C’est une sensation très étrange. On ramène 10 gros poissons dont l’un de huit kg, pêché par mes soins. (Bon en vrai j’en ai pêché 3 et Äge 7 !).
De retour à la cabane, on rentre le bateau et … on s’occupe des poissons.
Pour le coup ce n’est pas la meilleure expérience de ma vie car il fait vraiment très froid ! On hache leur tête, vide leurs intestins et en faisons des filets. On en a bien pour 2H de tout ce travail. Patience ! On the bright side, c’est un moment merveilleux avec Äge et on réussit un peu à communiquer.
Après la découpe retour à la maison enfin… Äge m’invite à déjeuner chez lui. Il fait tellement bon en entrant ! Sa femme nous prépare des toasts, un café puis un bon déjeuner et nous passons l’après midi à discuter. C’est compliqué au début parce qu’elle ne parle pas un mot d’anglais et moi pas un mot de norvégien ! Mais avec les quelques mots d’Äge, des gestes, des chants, des cartes on réussit à communiquer et nous parlons ainsi pendant 2H. C’est un moment très précieux. Ils sont vraiment trop gentils.




SORSTRAUMEN
19-20 novembre 2021
Expérience de la solitude et de l’indépendance. Aujourd’hui je pars marcher. Ma destination se trouve à une dizaine de km de la maison dans les bois. C’est une petite cabine dans laquelle je pourrai passer la nuit isolée de tout ! Je marche dans la neige, les paysages sont magnifiques. J’ai de la chance, le ciel est dégagé, il est pastel avec des nuances violettes et roses. Je marche au milieu des arbres. Au début c’est assez praticable, pas le choix que de suivre le chemin mais au bout de quelques km ça se complique ! Il doit y avoir des points bleus mais la moitié est recouverte part la neige et ce n’est pas très systématique ! Je remarque des traces de pas et décide de tenter de les suivre : elles me mèneront bien quelque part … Je zigzag entre les arbres, passe des rivières glacées (attention à ne pas mettre le pied dans de la glace camouflée par la neige !) et finie par arriver à un pont suspendu. Ouf ! je suis sur le bon chemin ! Une fois le pont traversé (je n’en mène pas large quand même, à tout moment je dérape et tombe dans la rivière 20m plus bas !) Mais épreuve passée – c’est un peu comme un jeu vidéo ce niveau est validé, quoiqu’il arrive après je ne retournerai pas à la case départ mais à ce point-là. Je me dis que si les traces de pas m’ont menées jusqu’au pont elles me mèneront bien jusqu’à la cabane. Et… pari vérifié, j’arrive à une petite maison de bois au bord de la rivière. Bon... voilà donc où je passerai la nuit. Etape 1 : allumer un feu dans le poêle, couper du bois, aller chercher de l’eau à la rivière… Enfin bref campement quoi. Je galère au début à allumer le feu car mes mains sont trop froides, je n’arrive pas à allumer l’allumette. Heureusement après quelques tentatives ça fonctionne !
La nuit tombe et je passe la fin d’après midi à lire, écrire dans la cabane. Le seul problème c’est que ça chauffe un peu mais pas trop quand même. Je garde ma doudoune et c’est tout juste si j’enlève mon bonnet ! J’alimente le feu tout le temps mais rien à faire ça ne chauffe pas assez vite. Je vais prendre un mimi bain dans la rivière, en revenant j’ai chaud quelques minutes puis… le froid revient ! Je finis par me coucher et là, miracle, il chauffe la pièce ! Mieux vaut tard que jamais dirons-nous…
Je réussi donc à dormir plutôt paisiblement mais le lendemain c’est retour à la maison ! J’ai trop besoin de compagnie ! Enfin… Je suis quand même fière d’avoir fait cette expérience. Et puis, la nuit la lune était magnifique, elle éclairait la rivière presque comme en plein jour ! Le matin bonne surprise, il neige ! C’est trop beau ! Les arbres sont tout blancs ! Je marche dans de la neige toute fraîche, pas un bruit aux alentours et … il fait quand même plus chaud quand il neige !
Finalement, j’arrive à la maison, qu’est-ce que ça fait du bien. Ici il fait bon, il y a de la lumière et des gens à qui parler.




HUSKIES
25 - 28 novembre
Jeudi, je quitte Louise. Bientôt le départ pour la Finlande ! Mais ... comment s'y rendre ? Je décide de partir en stop. Louise s'inquiète un peu à cause du froid, "it can kill you !" et il fera entre -20 et -30 °C ...
Elle actionne donc son réseau et... un "dog musher", Ben, propose de m'emmener avec lui Lundi. Quelle chance ! Je ne sais comment la remercier ! Seul problème, où dormir entre Jeudi et Lundi?
Là encore, elle demande à ses amis et me voilà pour 4 jours chez Wayne et Haylie, dans le même "village" que Ben. La providence est définitivement présente ! Ce petit couple d'anglais d'une soixantaine d'années est arrivé ici il y a 5 ans pour élever leurs Huskies (ils en ont 17 pour l'instant). Fane de courses de traineau, Wayne a saisit l'opportunité de venir s'entrainer dans le nord et dans la neige - c'est quand même plus drôle que le traineau sur gazon ou sur boue en Angleterre !
Ils sont tellement accueillant, ils n'hésitent pas à partager leur maison avec moi, me donnent des habits chauds pour la suite du voyage et me montrent les chiens.
Je crois que je n'ai jamais vu des chiens aussi affectueux ! Ils sont tellement beaux et agiles. C'est assez impressionnant de les voir sauter et se mettre à sa hauteur. Ils sont vraiment puissants ! Un matin j'emmène Kara en balade, avec son harnais et sa ceinture. On court et qu'est ce que ça fait du bien ! Le ciel est rose pâle et la lune immense, la neige et les montagnes nous entourent, Kara me tire et les -18°C me fouettent le visage. C'est génial.
DIMANCHE
Aujourd'hui, rien de particulier mais ce matin lors de ma petite balade j'étais juste émerveillée par la beauté de la nature. La finesse des branches des arbres tout nus, la lumière toute douce du soleil qu n'arrive pas à se lever, la neige si blanche, si pure et le ciel aux couleurs pastels ; un dégradé de bleu à jaune d'un côté et une étendue de rose, au dessus des montagnes blanches à l'est.
Et puis, le froid qui mord la peau, qui fouette chaque membre et nous fait sentir en vie.
FINLANDE
Finlande
Lundi, nous partons avec Ben. Je retrouve 2 autres volontaires (une Hollandaise et une Allemande) qui l’aident tout au long de l’année avec les chiens. Nous partons pour 9 heures de route vers la Finlande. Arrivée à la frontière Ben doit montrer les passeports de ses 34 chiens, nous patientons plus d’une heure avant que le doinnier ne nous laisse passer avec réticence – enfin – on finit par passer. 8H, arrivée à Rovaniemi sur le cercle polaire. On décharge les chiens et on les accroche à leurs niches. Seul problème, les chaînes n’ont pas la bonne longueur ! Nous voilà donc par -24°C à couper les chaînes et tenir les chiens pour tout ajuster. Je dois avouer que le moment est un peu dur ! Le froid et la fatigue du voyage ne font pas bon ménage. Je ne sens ni mes pieds ni mes mains et mon visage me brûle intensément. Heureusement, toute peine a une fin et nous nous retrouvons dans une petite cabine (où Ben et les filles passeront le mois) avec Micky et Valentina la jeune fille Aupair. Ils ont commandé à manger. Qu’est-ce que ça fait du bien de se réchauffer ! (Bon bien sûr dernière épreuve ! aller aux toilettes sèches à l’extérieur (pas question d’eau courante ici !). Après ce super moment, Je n’ai toujours pas d’endroit où dormir. Micky me propose alors de m’héberger. Je rentre avec Valentina, c’est une allemande de 19 ans qui a pris une année de césure avant de commencer ses études. On s’entend super bien et je suis très heureuse de retrouver un peu de jeune compagnie après ces semaines d’isolement. On s’arrête au bord d’un lac gelé pour essayer de marcher dessus mais nos efforts sont vite découragés par le premier craquement que l’on entend. Le ciel est magnifique, les étoiles brillent de mille feux on reste là sur le lac la tête en l’air. Il fait extrêmement froid, le moment est magique. Et là, un voile blanc apparait dans le ciel – les aurores Boréales n’ont pas finies leurs surprises ! Les revoilà tel des fantômes au milieu des étoiles. Elles avancent dans le ciel, si fines et légères. Elles caressent les étoiles. Les Finlandais racontent que ce sont les esprits des morts qui essayent de contacter la Terre.
On finit par rentrer dans a voiture, la réalité du froid nous rattrape ! heureusement il y a des sièges chauffants :p en vrai c’est ultra agréable – très bon gadget ! Bref. En discutant j’apprends que je me trouve dans la fameuse « ville du père Noël ». Valentina me propose de me faire visiter le « Santa’s village » le lendemain. J’accepte avec joie.
Je passe la nuit sur le canapé (on continue le couchsurfing 😉). Le lendamin petit dej’ avec Micky. Il est génial. C’est un allemand venu en Finlande pour les beaux yeux de Katty avec qui ils ont deux enfants. Il s’est converti au « dog mushing » - Il a plus de 60 chiens de traineau (des huskies Alaskiens). Il m’explique fièrement qu’il les bride lui-même. C’est tout un art. Le but est d’avoir des chiens très performants pour les courses. Ils doivent pouvoir manger n’importe quoi (on ne trouve pas grand-chose au milieu des glaciers 😉), ils doivent être endurants, sociaux et puissants et robustes. Enfin on s’en fou de leur apparence ! Il a une dent contre les mushers de Huskies Sibériens (les pures races qui ressemblent aux chiens Disney – Les chiens loups aux yeux bleus). D’après lui le bridage n’est fait que sur l’apparence du chien, sans prendre en compte sa santé ce qui rend ces chiens de moins en moins performants. Enfin, il me fait beaucoup rire, il est vraiment passionné par ses chiens et les courses. Mais ça m’intéresse bien de découvrir un peu cet univers auquel je ne connais rien (déjà je me sens un peu honteuse parce que je pensais qu’un husky c’était bel et bien le chien Disney, j’ignorais complètement qu’il y avait deux races !).
Après nos discussions qui s’éternisent on part avec Valentina pour le Santa’s village. Franchement, rien d’exceptionnel, des petites maisons rouges, de la neige, des feux de camp, des tipis et des igloos, des lutins et… la possibilité de prendre une photo avec Santa. Voili voiloù… Ah oui et bien sûr … des souvenirs shop à n’en plus finir ! Mais … on est dans la forêt au-dessus de la ville, la route est enneigée et le ciel est rose pâle. Je ne l’ai encore jamais vu aussi rose. Pas de dégradé, pas de nuances, juste un rose pastel à n’en plus finir. Je suis scotchée, avec le blanc de la neige et les arbres givrés on dirait un comte de fée. Valentina m’emmène ensuite à son cours de Finlandais puis on emmène la plus jeune de Micky au cours d’allemand. Me voilà donc en Finlande entrain de jouer au football et au labyrinthe avec des enfants de 6 ans, en allemand. Franchement, la situation est caucasse. On rentre ensuite chez Micky et nous entreprenons de préparer le diner. On est censé préparer du mouton tout juste tué. Je me vois donné une jambe que je dois découper – retour en cours de dissection en biologie. En vrai c’est drôle mais ça prend un temps fou quand on ne sait pas faire ! Finalement, l’heur de mon train arrive, je ne gouterai donc pas au mouton mais passerais la nuit dans le train (je crois qu’en terme de confort, l’aéroport était préférable !) Mais bon… j’ai vraiment hâte d’arriver dans le nouveau workaway !

LIVONSAARI
J’arrive donc à Turku à 7H30. Plus que deux bus à prendre avant d’arriver à Livonsaari. Aucun problème pour monter dans le premier. Je n’ai pas e ticket de bus ni d’application pour en télécharger. Lorsque je fais part du problème au chauffeur il a pitié de moi et me donne un « free ride » - je fais du « bus stop » maintenant ! Me voilà finalement arrivée dans un petit village pour prendre mon deuxième bus. Malheureusement il ne passe que deux fois par jour et le prochain est à 12h40. Je marche un peu à l’aveuglette dans le village et tombe sur une rare passante adorable qui m’indique avec un grand sourire un petit café. Je patiente donc là-bas quelques heures. C’est drôle, toutes les petites grands-mères viennent se retrouver là, il y a une bonne ambiance. Trois d’entre elles sont très intriguées par mon sac à dos et nous entamons une discussion. Elles sont vraiment adorables ! So far so good ! Quand je ressors, le soleil brille. Et je reste planté là avec ses rayons sur mon visage (malheureusement il ne réchauffe pas en cette saison). Je suis si heureuse de le retrouver ! Ca m’avait bien manqué – sans vraiment m’en apercevoir.
Je monte dans le bus vers Livonsaari. Le seul hic c’est que mon hôte ne réponds plus depuis 3 jours. Je n’ai donc pas son adresse exacte mais seulement le nom d’un arrêt de bus. Elle ne sait pas forcément que j’arrive aujourd’hui …
Le bus me dépose au milieu de la campagne au bord de la route. Heureusement pour moi une petite grand-mère descend au même arrêt. Elle me demande où je vais. Je ne me souviens même pas du nom de mon hôte. Et je n’ai pas d’autre adresse que le nom de l’arrêt. Je bafouille quelques syllabes du prénom dont je me souviens et Ody me dit : AH mais Sini, Sinikka ? Elle habite là-bas, on va au même endroit, suit moi !
Franchement je suis bleuffée. Si ce n’est pas la providence je ne sais pas ce que c’est !
J’arrive donc devant une grande maison jaune et frappe à la porte. Sini vient m’ouvrir, toute surprise. En effet, elle n’avait pas reçu mes messages, elle m’ouvre tout de même grand sa porte. Je rencontre aussi Eetu, son copain. Ils m’accueillent si bien je suis impressionnée. J’arrive au milieu d’un après midi, sans prévenir, et les voilà qui m’accueillent comme une reine. Ils ont 31 et 33 ans. Je discute avec Sini. Elle m’explique le concept de la vie ici. C’est une communauté, fondée pour permettre à ceux qui le souhaite de venir vivre de manière alternative. Chacun achète une part de terrain et peu alors construire sa maison et cultiver ses plantes etc… Chacun apporte sa pierre à l’édifice, certains cultivent - permaculture, d’autres sont charpentiers, apiculteurs, ou travaillent pour le magasin. Des évenement sont organisés régulièrement auquel chacun est convié. La plupart des membres n’ont pas l’eau courante ni de chauffage. Ici on chauffe tout au bois et on a chercher l’eau à la source !
On discute de longues heures avec Eetu et Sini, je retrouve enfin les repas conviviaux qui m’avaient tant manqués ! En plus on cuisine tout local et healthy, la plupart viennent du jardin ou des fermes environnantes.
Suite de l'histoire
Chaque jour est différent. Il commence à faire vraiment froid. Je pensais qu’il faisait plus chaud ici mais en fait on est à -18°C donc rien ne change. Mais ça reste agréable et vifiant de sortir marcher ou courir. Souvent quand je cours mes cils gèlent et mes joues brulent. Pas question de rester immobile plus de 10min ! Il faut marcher ou bouger à tout moment. Et … empiler les couches de vêtements !
Samedi c’est le jour du Sauna ! Ma première expérience ! Chaque famille a son Sauna. Il y a même des « Sauna boat » l’été ! celui de Sini et Eetu est un sauna au feu de bois, maintenant certains sont électriques et à l’intérieur des maisons mais le leur est une petite cabane de bois à l’extérieur. On le prépare 1h avant d’y aller pour qu’il soit bien chaud. C’est un moment très convivial. On diffuse quelques huiles essentielles et on s’asperge d’eau froide au début. Environ toutes les 30 min on sort pour respirer. Malheureusement, malgré le froid, il n’y a pas de neige pour l’instant. On regarde donc les étoiles pendant de longues minutes en laissant le vent glacé souffler sur nos corps nus. (La tradition étant de ne pas avoir d’habits). La sensation est magique. Je ne sais pas exactement combien d’heures on reste à discuter dans le sauna, probablement entre 2 et 3 heures. A la fin, aspersion d’eau froide et lavage intégral. Je me sens tellement bien.
Dimanche, time for massage. Eetu se forme à une sorte d’ostéopathie traditionnelle finlandaise. Il a donc besoin de cobaye et je suis la cible parfaite. J’ai donc le droit à une séance complète de massages pendant 1h30. On devrait tellement prendre soin de soi plus souvent. Si ça ne tenait qu’à moi j’instaurerais cette tradition du Sauna en France – pour le bien au corps mais aussi pour la convivialité.
Lundi c’est le jour de l’indépendance Finlandaise. Fête nationale et donc jour férié. Eetu et moi nous rendons à une fête à Turku. On danse pendant des heures avant d’assister à un concert de musique traditionnelle pour finir par chanter une chanson finlandaise tous ensemble. On nous distribue des feuilles avec les paroles. Je chante donc avec les autres mais je n’ai pas la moindre idée de ce que je raconte et les mots sont si longs ! Trop de consonnes côte à côte ! C’est un milieu un peu Hippie. Et chacun fait ce qu’il se sent de faire. C’est tellement agréable de ne pas se sentir juger et de ne pas avoir de barrières sociales sur comment agir, comment l’autre va-t-il me voir ? Vais-je le blesser en agissant de la sorte ? Que puis-je dire ? Ici pas de bonnes manières ! Seulement l’écoute du corps. C’est libérateur. (Je le vois surtout dans la danse – personne n’a peur de lâcher prise- mais aussi dans les chants et les musiques pendant lesquels certains s’endorment d’autres ferment les yeux ou chantent).
Mardi is « windows day », on passe plusieurs heures à poncer poncer poncer la peinture pour obtenir une surface plane et propre. Il nous reste encore du travail, ce sera une tâche de longue haleine. On se divertit en fin d’après midi en triant les graines de coriandre. Récoltées cet été et séchées pendant l’automne. Ici il faut être méticuleux, c’est une tâche assez répétitive mais avec un peu de musique et des discussions ça passe plutôt vite. De toute façon j’ai arrêté d’essayer de me repérer dans le temps ! Il fait nuit autour de 4h et ensuite qu’il soit 5h ou minuit … c’est la même chose ! EN soit c’est pratique parce que les jours n’ont pas de fin. Je vais souvent me promener tard sans en avoir l’impression ou bien nous pouvons diner à 5h sans que cela ne pose de problème. D’une manière générale on se lève aussi assez tard. On ne commence rien avant 9h30, l’heure de lever du soleil.

Continuons les récits
Toute la vie est ralentie. C’est le temps du repos et les pays nordiques y sont particulièrement poussés car le soleil se couche très tôt et le froid n’encourage personne à passer du temps à l’extérieur. EN un sens je trouve ça beau de pouvoir suivre le rythme de la nature. Plus d’hyperactivité. Pas de culpabilité d’être plus fatigué, de dormir plus, d’avoir moins d’énergie. De même que la nature s’arrête, que les animaux hibernent, il nous faut à nous aussi un temps de récupération, plus intérieur pour pouvoir ensuite éclore et fleurir au printemps. Retrouver toute notre énergie et en faire bénéficier notre entourage.
Sini est chanteuse et Eetu musicien. Chacun en a fait son buisness pour un temps avant de se rétracter, d’arrêter les concerts, car leur passion se transformait en obligation. Cependant, ils continuent d’aimer la musique et j’ai le droit à un petit concert privé. C’est tellement beau. Je n’ai pas vraiment l’habitude de la musique mais c’est vraiment quelque chose qui me touche. Finalement ils me montrent quelques notes sur le piano et on finit la soirée en jouant tous les trois. Ce moment hors du temps restera dans ma mémoire.
Ils ont aussi monté une bande dans la communauté, un soir lors d’une répétiton je participe (très très sommairement avec des percussions) mais bon… c’est toujours drôle mais surtout l’ambiance est chaleureuse et nous enchaînons les musiques. Chacun à son niveau mais l’ensemble est vraiment harmonieux et chacun apprécie le moment.
Dimanche on se rend chez l’une des amies de Sini pour un Brunch. Elle est aussi chanteuse et joue d’un instrument traditionnel finlandais ressemblant à une cithare. Elle a une voix magnifique. Elle aussi nous joue quelques morceaux. C’est si mélodieux. Elle a une voix un peu grave et puissante. Et un sourire traversant son visage lorsqu’elle joue. L’après-midi nous allons nous promener. Il fait super beau mais tellement froid ! Eetu et Sini m’emmène à une watchtowerdepuis laquelle on a une vue à 360°. C’est absolument sublime surtout avec ce temps. On voit des forêts à perte de vue et la mer. Pas une maison dans le champ de vision ! On reste quelques minutes en silence à admirer. Je sens le froid sur mon visage. Chaque centimètre de peau brûle, mes cils sont glacés mais la vue est si belle ! On finit par rentrer.

Bientôt la fin !
La bande nous invite à une soirée Pizza. Arshad, Azerbaïdjanais a travaillé dans un restaurant Italien en Sibérie. Il nous apprend l’art de l’étalage de la pâte, c’est assez comique et nos pizzas ressemblent un peu trop à du gruyère ! On sort ensuite pour faire trempette dans le jaccuzi. Un bain chauffé au feu de bois ! Ils ont construit un bassin de bois dans lequel se trouve un poêle avec un longue cheminé. On prend donc un bain bien chaud (ou trop chaud) sous les étoiles. Il faut de la force pour sortir ! Après avoir bravé le froid pour rentrer, je leur apprends le Pogo et on finit la soirée à faire des jeux de cartes.
Dimanche j’ai une soudaine envie de voire du monde. Besoin de sociabiliser. Enfin, je vais me promener et finit par retrouver les volontaires. Ils m’emmènent chez un couple Lativio-polonais de la communauté. On passe donc l’après midi à discuter dans leur maison de bois avant d’organiser le diner d’anniversaire d’un ami d’Arshad. Il vient également d’Azerbaïdjan. On lui cuisine une spécialité de là-bas, des sortes de crêpes traditionnelles aux légumes. C’est super bon et… on enchaîne sur une nouvelle soirée jeux de cartes.
Retour aux fenêtres lundi matin, mardi on visite Turku sauf que… Sini et Eetu sont antipass sanitaire. Hors de question de se faire vacciner (Eetu est un peu complotiste sur les bords) On passe la journée à se promener et faire des courses. Quand vient le soir on retrouve un de leurs amis (Sergiok) avec comme intention d’aller dans un café mais… il est plus de 18H, tous nous demandent un pass sanitaire…. On finit par appeler un ami de Sergiok qui a une Pizzeria dans la Banlieue, lui ne vérifiera pas ! C’est tout de même drôle ces histoires de pass… En Finlande il est obligatoire dans les espaces servant de l’alcool après 18H. Mercredi, fenêtres à nouveau et le soir … Sauna ! Jeudi, le sol a enfin dégelé ! On peut donc planter de l’ail, désherber, planter des fleurs. La journée est donc consacrée au jardinage. Et la fin d’après-midi à la cuisine. On reçoit les copains ce soir. Sini nous prépare les plats traditionnels de noël. Je participe en foirant une mayonnaise, la récupérant et en montant des blancs en neige à la main pour faire une mousse au chocolat. Ma dernière soirée est grandiose. Après toute cette bonne nourriture, des discussions philosophiques et une balade sous les étoiles on enchaîne les chansons jusqu’à la fin de la soirée.
Il est maintenant temps pour moi de me rendre en Estonie. Après un rapide saut à Helsinki me voilà embarquée sur le Ferry direction Tallin et… un nouveau lieu.

ESTONIE
Après quelques heures de bateau me voilà enfin en Estonie, à Tallinn, capitale du pays askip ! Il est 22h. Seul problème, iln'y a plus de bus pour me rendre à Uuri, mon prochain workaway. Bien sûr je ne suis toujours pas rodée à l'organisation ! Tant pis, il est temps d'improviser, au pire je dormirai au terminal du port. Après quelques messages sur coachsurfing me voilà avec trois propositions pour passer la nuit ! C'est inattendu ! Je me retrouve donc dans le centre de Tallinn chez Dina, une Estonienne de 23 ans et son copain ... un français! On passe une super soirée / nuit , elle adore voyager et surtout elle aime l'Asie du sud-est. Elle me parle aussi de Venice beach en californie - the hippie beach. Ce qu'elle décrit me donne tellement nvie ! mais en même temps j'ai toujours cette image du "fake" américain. Je me dis qu'il serait temps de se défaire des clichés après 3 mois de voyage ! Mais bon... on dirait qu'on met du temps à se défaire des idées reçues et construites...
Le lendemain, après un brunch vegan (avec une omelette de pois chiches) me voilà partie direction la ferme.

UURI NOT URRI
Le chien s'appelle Urri, le village Uuri
Samedi après midi, arrivée à Kolga. J'attends à l'arrêt de bus, devant une sorte de manoir, entourée par quelques ruines, une forêt et la campagne. Pas d'autres maisons en vue. Je guette les voitures. Mairi doit venir me chercher. Après quelques minutes je vois une maman accompagnée de trois bambins. Ils avancent tout doucement, le plus petit peine une peu à marcher. Ils sont trop mignons enroulés dans leurs combinaisons. La maman me crie au loin, "we are coming for you !" Je récupère mon énorme sac (les manteaux et combinaisons s'empilent au dessus, à force de dons multiples de mes différents hôtes !
Les enfants ont passés la journée à la fête de noël de l'école et ils tombent de fatigue sur le trajet du retour. Après quelques minutes de voiture nous voilà arrivé à la maison. Il fait nuit. J'aurai un meilleur aperçu le lendemain ! On rentre se mettre au chaud . Je fais connaissance avec mes nouveaux hôtes autour d'une tasse de thé et de fruits. Kristo me fait rire, il est homme au foyer. Mairi, elle va à Tallinn tous les jours pour travailler pendant que son mari reste pour gérer la ferme. Ils ont des moutons, des chèvres (à laine) et des poulets. Autant dire que ça prend du temps de s'occuper de tout ce monde ! Et... le petit dernier, Erik ne va pas encore à l'école, il faut donc le gérer en même temps que le reste de la ferme.
Kristo a un sens de l'humour un peu sarcasitc que j'apprécie bien avec un goût pour les détails un peu destabilisant. Mairi, elle a un sourire et un rire rassurants et accueillants. Les trois enfants sont aussi adorables. Trois petits blonds avec qui on commence à faire des origamis. Heureusement que les enfants n'ont pas besoin de beaucoup parler et qu'ils préfèrent faire car je ne parle pas un lot d'Estonien et eux... pas un mot d'anglais !

JOUR 1 AVEC LES MOUTONS
Le lendemain, on se met au travail. Kristo me montre la ferme, comment nourrir les poules, comment nourrir les chèvres, comment dégeler l'eau pour que les bêtes puissent boire malgré le froid ! (j'avoue que je n'avais jamais pensé à ce problème !). Il me montre aussi toute la femre. Il y avait un moulin avant. Quelques vieux bâtiments d'un autre temps sont encore debout, de magnifiques maisons en bois, typiques de la région. Des ruines aussi, Kristo connait bien l'histoire du lieu. En fait la plupart des bâtiments sont tombés en ruine par manque d'entretien et d'argent pendant l'ère soviétique. C'est donc bien récent - les maisons étaient encore debout dans les années 1960 - ce ne sont plus que des pierres !
Après ce petit tour de propriété il me montre aussi son atelier. Il récupère du bois pour en faire des plats, des toupies, des assiettes et même des bracelets. Globalement il aime bien ce qui demande du "curving" J'adore !
Le soir Mairi me montre la laine qu'ils récupèrent. On commence par la lisser à la main. C'est la troisième étape. Dabord on rase le mouton, ensuite on lave la laine (on peut aussi la teindre à ce stade), puis vient ce premier passage à la main. Une fois la laine désemélée, on la passe dans un espèce rouleau pour la lisser on obtient alors une sorte de coton de laine qui peut être filé.
Je trouve ça absolument dingue d'avoir ce temps dans la journée à s'occuper des animaux, des travaux extérieur et le soir ou l'après midi un temps de "arts and craft". C'est tellement équilibré !

DE LA NEIGE À FOISON !
Un jour il neige ! et pas qu'un peu ! c'est magique, on aura de la neige pour Noël ! On passe la journée à faire des batailles de boule de neige et de la luge, il faut aussi déblayer l'allée et enlever la neige de la serre (sinon elle s'effondre sous le poids qui s'accumule). On commence à empiler la neige en trop pour faire un igloo. Il nous faudra attendre un peu pour le creuser car la neige est trop fine et poudreuse (il fait trop froid donc elle n'est pas encore compacte).
Chaque jour il continue de neiger, chaque jour on déblaye et ... On fait du ski de fond ! C'est génial mais qu'est ce que je rigole au début ! Je suis incapable de tenir debout. Dès que je chausse les skis me voilà qui perd l'équilibre car je m'appuie sur mes talons. Me voilà les fesses à terre. Je me relève avec un peu de difficulté, ça glisse ! et je repars convaincue que ça n'arrivera plus. Que nennie à peine une glissade plus loin je suis de nouveau à terre. Plus dur que prévu cette histoire, moi qui pensait savoir skier ... Bon, la suite des aventure est tout de même plus interressante et je finis par trouver une sorte d'équilibre après quelques temps. J'aime aussi vraiment les sensations même si ça n'aa rien à voir avec les ski alpin. ²Surtout qu'il n'y a pas de montagnes ici. En revanche on est au coeur du parc naturel de Lahema. La nature est donc magnifique et ça vaut le coup de parcourir les sentiers à ski !





LA FIN D'ANNÉE
Depuis ce fameux 23 décembre il neige à peu près tous les jours. C'est assez impréssionnant et qu'est ce que c'est agréable de marcher dans la poudreuse ! En fait comme il fait très froid (les températures sont inférieures à -5°C), la neige est très fine et ne se gorge pas d'eau. Cela donne une neige poudreuse très légère dans laquelle il fait très très bon de s'allonger ou de se laisser tomber !
Le réveillon :
Comme me racontent Kristo et Mairi, Noël n'est pas vraiment une tradition en Estonie. Le régime de l'URSS interdisait cette célebration chrétienne et "Western" et proposait à la place de célébrer le nouvel an.
Cependant, après les années 90, le père Noël a finalement trouvé le chemin de ce pays et apporte ici aussi de multiples présents.
Le 24 au soir, après être allé nourrir les animaux dans la forêt ainsi que les chèvres et les moutons (qui on le droit à des branches de framboisier comme bonbons), nous rentrons avec les enfants et ... un sac de cadeau a été déposé devant l'entrée. Quel dommage ! Ils ont encore raté le passage de PakaPik !
Eninf, il s'en remettent bien vite et commencent à déballer leurs présents. C'est adorable de voir leur excitation. Kristo et Mairi ont aussi pensé à moi, j'avoue que je suis touchée. Je reçoit une assiette en bois confectionnée par kristo des lacets "Estonie" et un reflecteur (obligatoire pour toute sortie de nuit) - blague à part, on dit ici que tout conducteur doit avoir une paire de ciseaux sur lui afin de couper le "reflector" s'il renverse un piéton - comme ça pas besoin de payer, le passant est en tort.
Bref. Après les cadeaux il est l'heure de passer à table. Au menu, un rôti de porc mariné dans de l'orange, du chou vinaigré, un salade de bettraves à la crème, des pommes de terre, du boudin noir et de la "pickled pumpkin". En dessert, je leur ai préparé une bûche aux marrons et au chocolat. Boin .. en réalité, j'avoue que notre dinde me manque mais ... il faut bien goûter aux plats traditionnels des différentes cultures. En hiver rien ne pousse donc ... on fait des réserves légumes de l'été - d'où le chou vinaigré ou les pickled pumpkins. On finit la soirée en jouant à différents jeux reçu par les enfants.
Jour de Noël :
J'avais demandé à Kristo de m'emmener à la messe (histoire de providence encore une fois ! ) Ils ne sont pas du tout chrétiens - Mairi m'explique qu'aller à l'Eglise est devenu une mode après la chute de l'URSS, les gens y allaient car c'était une coutume de l'ouest qui montrait un signe de civilisation et de développement, en plus cela permettait de casser tout appartenance au régime communiste. Enfin, toujours étant qu' elle décide de m'emmener (avec les enfants, pour leur montrer à quoi ressemble une cérémonie religieuse). On se retrouve donc, le 25 au matin dans une petite église estonienne entouré de 2 prêtres et 5 petits vieux. Je ne sait pas si je suis dans une église catholique ou protestante. La cérémonie commence, je ne comprends pas un mot. Au bout de quelques minutes les enfants en ont marre et Mairi les emmène en dehors. Le problème c'est qu'il fait vraiment froid ... Après une demi heure d'homélie en estonien, j'abandonne et je sors également. Au moins j'ai prié un peu et consacré du temps à Jésus.
L'après midi, nous partons faire une visite aux grands parents. Le menu est très similaire à celui de la veille. Des petits pains fourrés aux carottes et du pâté en gelé (à ne pas tester si on vous en propose !) s'ajoutent à la table. On finit par s'ennuyer un peu avec Andrés - le garçon de 7 ans et on va faire une bataille de boule de neige. Après quelques échanges on s'allongent dans la neige sauf que .. bam, il jette sa tête en arrière sur une pierre, le sang coule ... au moins on est dans le thème de noël en terme de couleurs ... Heureusement ce n'est pas vraiment grave !
Le nouvel an :
Je préfère largement cette tradition estonienne. Ce jour là Mairi prépare de la chèvre et de l'agneau (leurs propres animaux), c'est délicieux ! C'est aussi le grand retour de la pickled pumpkin ! On mange des toasts de harengs salé sur du pain noir un peu sucré (c'est vraiment très traditionnel dans les pays du nord). Après cette première partie on va jouer au Yatzy Ensuite c'est l'heure du second round. On mange le dessert préparé par Miri, une sorte de pavlova enfin.. des meringues avec des la crème fouettée et des fruits. c'est délicieux. On accompagne le tout avec du champagne - du Champomy pour les enfants. retour aux jeux de société avant le 3e round. Cette fois -ci chips et biscuits. Une amie de Mairi débarque également et on fait des cocktails. Retour aux jeux puis dessert N°2. Cette fois ci c'est une sorte de charlotte mais complètement faite maison. C'est super bon ! Accompagné bien sûr de cocktails. Puis Andrés nous propose un petit tour de la maison pieds nus. Nous voilà partie en courant en pull et leggings avec juste un bonnet sur la tête dans la poudreuse. Il s'agit de courir assez vite pour ne pas trop sentir le froid !
Retour au chaud pour de nouveaux jeux avant de ressortir cette fois-ci pour allumer les "bûches nordiques".
C'est génial comme concept on allume une bûche sciée en croix de l'intérieur. Ca dure plusieurs heures et ça réchauffe bien - traditionnellement on faisait aussi la cuisine dessus.
C'est enfin l'heure du feu d'artifice ici, chaque maison achète ses propres feux, malheureusement icic c'est impossible à cause des animaux qu'il ne faut pas effrayer. On part donc sur une colline de laquelle on a une vu à 360° - de jour on voit aussi la mer. Il neige quand on arrive et un petit groupe de vieux est déjà présent. Ils ont le discours du président estonien en fond sur un téléphone et du champagne qu'ils partagent volontiers avec nous. L'ambiance est joviale (même si je ne comprends pas un mot !) . Puis les feux d'artifice éclatent Il y en a partout autour de nous. La neige continue de tomber. C'est un moment hors du temps.

L'ESTONIE
Alors maintenant que je vous ai parlé de fêtes il me faut vous parler de la vie en Estonie.
Je ne sais pas bien par où commencer. Je dirais que c'est le pays auquel je me suis le plus attachée depuis le début. Et dont j'ai retenu le plus de mots !
Franchement si vous galérez à apprendre une langue allez vous occupez d'enfants qui ne parlent que cette langue c'est d'une efficacité sidérante ! Je réussie à leur apprendre la bataille corse, on joue au dobble ou au yatzi !
Ducoup je peux compter en Estonien non pas que ça me soit très utile mais bon ... D'ailleurs c'est une langue finnoougrienne (comme le finlandais et non cyrillique (comme le russe ) ou sanskrit / indo-européen comme le lithuanien ou le letton. enfin .. c'était l'instant culture.
Retournons à nos émotions
J'ai vraiment apprécié la famille, ils ont tous mis énormément de coeur à m'accueillir et à me montrer leur culture. Les détails des discussions grâce à Kristo sont remarquables ! Saviez vous qu'un mouton a un temps de gestation de 156 jours et une chèvre 152 ?
Mairi et lui me parle d'un autre temps, de leur enfance pendant laquelle il fallait faire la queue avec des tickets de rationnements pour avoir du pain, pendant laquelle chacun avait un travail, le chomage n'existait pas mais... au prix de la liberté. Pendant laquelle il n'y avait pas de religion, pas de Noël. Pendant laquelle il fallait obtenir l'autorisation des autorités pour acheter une voiture, pendant laquelle la propriété n'existait pas (ni les bananes car les Russes n'avaient pas de colonies en Afrique ;)). Une lointaine époque, les années 80 !
Partout dans le pays le communisme a laissé des traces, surtout en terme d'architecture, on voit dans toute la campagne des ruines de vieux manoirs, châteaux ou fermes qui n'ont pas été entretenus par manque d'argent. Culturellement aussi, c'est l'un des pays les plus athés du monde !
Mais les Estonien sont fiers de leur pays et il y a de quoi. C'est magnifique ! Il y a plus de 2000 îles, des forêts à perte de vu, des parcs naturels et semi naturels, cascades et rivières ne sont pas en reste !
Leur système social est aussi assez intéressant, il emploient les personnes handicapées pour faire les travaux publiques pour qu'ils se sentent valorisés et utiles à la société.
Fun fact, à l'école on apprend aussi à tricoter e à cuisiner !

VIE QUOTIDIENNE
Il est tant de parler du travail. Chaque jour je nourris les poulets, ils ont peur de moi au début mais il prennent rapidement la confiance et je me fait attaquer par un coq un jour où j'oublie de changer l'eau. Concernant chèvres et moutons je leur donne aussi à manger. Seulement je n'ai pas le talent de Kristo pour remplir les filets de foin. Lui met 5 à 10 min pour cette tâche. De mon côté c'est plus compliquer. Je suis au milieu des bêtes, les chèvres trouvent très comique de me victimiser et mange donc le foin que je peine à attraper (il est gelé) au fur et à mesure ou s'amusent à grignoter les cordes si bien qu'un matin le filet craque et je repars pour un tour de labeur ! (J'avoue que je rigole intérieurement de ces mésaventures ces animaux sont si malins ! ) Un matin je m'écrase au sol mon sac rempli à la main car ma chaussure reste coincée dans la barrière. Je vous laisse imaginer cette scène digne d'un dessin animé ; Hélène en combinaison verte et grise (3 fois ma taille), aucun cheveux ne dépassant du bonnet, des gants rafistolés (un empilement ingénieux de moufles en laine et gants de ski), un sac (de type filet de pêche) rempli de foin dans une main qui escalade une barrière et est projetée dans la poudreuse en une demi seconde. Même les moutons rigolent ! Enfin coute que coute je me remet au travail. Il faut aussi que je vide le poulailler de l'amassement des détrituts des poules et franchement je préférait faire ça chez les chevaux ! Ca sent tellement fort ici et ça colle à la peau !
J'aide aussi à la construction du nouveau poulailler. Il faut faire l'isolation et la peinture anti-humidité. Kristo me détaille les matériaux utilisés et les différentes couches appliquées. Tout est réfléchi pour palier au froid de l'hiver. En soi c'est logique mais je dois avouer ne jamais me poser la question du "pourquoi" des choses ou en tout cas pas assez. En terme de construction c'est assez flagrant et intéressant de voir comment on s'adapte. .
Avec Mairi on process aussi la laine. C'est génial de voir toutes les étapes ! Encore une fois, je ne m'étais jamais intéressée au procédé. Par la même occasion elle m'apprends à tricoter. Je choisi de réaliser un ange et je pense que je commets à peu prêt toutes les erreurs possibles mais elle est bien patiente et finalement j'obtient quelque chose de potable. Enfin , la rapidité n'est vraiment pas présente, les points n'arrêtent pas de glisser de mes aiguilles ! Mais ça donne envie de progresser quand je la vois tricoter chaussettes, gants ou bonnets ! C'est beau et c'est chaud !
On passe aussi de longues heures à faire des bonhommes de neige avec les enfants. J'apprends par la même occasion qu'il y a un "snowman wheather" ! Il faut qu'il fasse 0°C pour que la neige soit plus collante et chargée en eau. Quand les températures sont négatives, c'est de la poudre, rien ne tient ! C'est donc la raison pour laquelle LE jour où il fait assez chaud on se met au travail de bon matin. Il y a tellement de neige qu'on peut faire un simple bonhomme en trois minutes. Mais nous sommes plus ambitieux et on construit toute une ferme, une tortue géante, un escargot immense, un dinosaure... Entre chaque construction les batailles de boules de neige explosent (heureusement, pas besoin qu'il fasse chaud pour ça, c'est notre quotidien!)
Les parties de luge sont aussi fréquentes ! Enfin, un matin je me motive et vais le baigner dans la rivière au bout du jardin. 0,5°C je pense que c'est mon record à ce jour. Le fond est déjà gelé et je marche sur de la glace au lieu de la terre. (Saviez vous que les rivières gelaient de l'intérieur vers l'extérieur? ). Enfin, chaque jour est mémorable, dans la neige, entre jeux, marche, ski et animaux, au milieu de la nature. Que demande le peuple?

LATVIA

QUELQUE PART À LA FRONTIÈRE LETTONE
Il est maintenant grand temps pour moi de vous parler de la Lettonie où je suis arrivée le 8 janvier !
Premier arrêt : Riga
Capitale de ce pays balte c'est une très jolie ville avec de magnifiques bâtiments. Elle est classée au patrimoine de l'UNESCO notamment pour son quartier d'art nouveau - l'un des plus importants d'Europe ! )
La lettonie a bien souvent été sous domination étrangère et traverse actuellement sa plus longue période de liberté ! Russes et Allemands convoite cette Terre offrant un accès à la mer baltique depuis des siècles..
En 1201, le pape décide de fonder Riga sur le fleuve Daugava. En effet, les pays baltes sont païens et il espère ainsi commencer leur christianisation. De plus, c'est un lieu stratégique pour le commerce entre urope et Russie. Dès cette époque ce sont les allemands qui ont le monopole politique; En 1710 l'empire Russe conquiert le pays et s'y installe jusqu'à la fin du XIXe siècle. Les pouvoirs sont cependant partagés avec la noblesse allemande qui a une certaine autonomie et règne sur les paysans. C'est grace à la première guerre mondiale et la dissolution de l'empire russe que la Lettonie obtient son indépendance en 1920. Malheureusement pour eux, Une dizaine d'annéees plus tard les voilà de nouveaux sous domination Russe suite aux traités signés entre L'Allemagne et la Russie et ce jusqu'à la chute de l'URSSsoit 1991! Voilà donc un pays libre depuis seulement 30 ans ! Enfin... Cela n'enlève rien à la beauté des lieux !
Je reste 1 nuit dans une auberge de jeunesse au centre de la ville dans laquelle je me promène le jour suivant. RDV le matin avec un guide pour un petit tour historique de la ville. Il nous explique l'origine des immeubles, de la ville, l'histoire du pays et nous raconte que les Lettons seraient à l'origine des sapins de Noël. Nouvelle discutée car les Estoniens se revendique également créateur de cette tradition.
Enfin, ces peuples vénèrent la nature d'une manière générale et sont globalement Agnostiques. Ils ont un lien très fort et voit le divin en chaque élément, avec une tradition autour des "healers" et des plantes.
L'après midi je visite le quartier d'art nouveau avec ce même guide. Ces immebles sont absolument gigantesques et impressionnants. Ce sont réelement des oeuvres d'art, avec des statues, sculptures, moulures sur les façades, des fenêtres disparates, des couleurs vives ou des balcons de formes étranges. Le guide nous raconte qu'il y a trois formes d'art nouveau : L'art nouveau vertical,
romantisme national et décoratif. Enfin nous allons d'immeuble en immeuble en essayant de différencier les styles. Les Russes s'essayent aussi à ce style mais c'est un échec comme toute l'architecture de l'époque soviétique !
Le soir je me rends chez Liva, une coachsurfeuse et passe la soirée avec elle. Je ne sais pas vraiment que penser d'elle, notre vision du monde diverge réellement mais elle est accueillante et je passe une très bonne nuit.
Le lendemain matin je marche depuis chez elle jusqu'au centre ville. C'est surement une de mes balades préférées car je vois le "vrai" Riga, moins rénové par les fonds de l'UNESCO mais tout aussi beau ! Ici aussi il y a de nombreux bâtiments d'art nouveau !
Je me retrouve finalement dans l'Eglise de Ste Gertrude (patronne des voyageurs au passage) pile au bon moment pour la messe (en Letton), à laquelle j'assiste cette fois-ci jusqu'au bout (cf Noël en Estonie). C'est génial de communier après plus de trois mois !
Retour à pied chez Liva, en passant par un quartier un peu Hippie (toujours fane de ce genre d'ambiances ! ), où ma famille Aupair vient me chercher.
Ils arrivent tout droit de France où ils ont passé les vacances au ski (aux deux alpes), petit pincement au coeur au souvenir des pistes françaises!
Kasper - chef de famille, 36 ans, buisness man à la tête d'une entreprise de vente aux enchères de vaches (la première en Lettonie !).
Kristine - la maman, 32 ans, majoritairement chimiste et analyste, en train de rédiger une thèse et de développer une programme pour analyser la qualité du bétail
Karlis, 5 ans et Krisjanis, 3 ans et demi. Lorsque je leur demande leur noms je me demande bien au début comment je vais les retenir, trop de "k"!
les parents parlent ANglais mais les enfants parlent... Letton et ... Allemand ! Quel cauchemar ! Je vais de nouveau devoir faire appel à mes talent germanophone....

QUELQUE PART À LA FRONTIÈRE LETTONE.
Nous arrivons 1h et demi plus tard dans leur ferme, au milieu de nul part (comme d'hab!).
La famille est adorable ! J'ai directement des atomes crochus avec les parents et commence le soir même à jouer avec les enfants.
Le lendemain je reste jouer avec Krisjanis (Karlis va au kindergarden) il s'agit d'avoir de l'imagination car je deviens son partenaire de jeu, on emmè-ne le bbysitting à un autre level car je devrais passer plusieurs heures à inventer des histoires de vaches, de camion, de train ou de tracteurs avec des monstres destructeurs à tout va. La deuxième difficulté s'avère être l'autorité car Monsieur a un certain tempéremment, il est bien difficile (si ce n'est impossible) de lui dire non ou de lui faire faire quelquechose qu'il ne veut pas. Les cris et colères sont bien fréquentes car à ce tempérement de fer s'ajoute la barrière de la langue, frustrante pour tout les deux mais qu'il a du mal à gérer. L'après midi Karlis revient du kindergarden (Krisjanis devait aussi commencer cette année mais ... les crises à répétition l'on fait exclure de sa classe ...). Le grand frère a un tempérement bien différent du petit dernier mais tout aussi autoritaire. Il parvient à ses fin grace au négociations et aux compromis, un vrai petit homme politique ! C'est absolument adorable de les voir jouer tout les deux et d'avoir Karlis qui trouve des solutions toutes plus ingénieuses les unes que les autres pour faire cesser les crise du cadet. Quand on est tout les trois les jeux tournent autour des policiers et voleurs, on se poursuit dans la maison jusqu'à épuisement. C'est impressionnant à quel point les enfants ne se lassent pas ! Souvent j'arrive à les emmener jouer dehors, on joue alors aux monstres et on patine à tout va sur l'étang ou la moindre petite étendu de glace. C'est excellent de les voir chercher la glace sous la neige dans les fossés !

VENTES AUX ENCHÈRES DE VACHES
Toujours au même endroit ;)
Les journées se ressemblent et en même temps ... On ne s'ennuie pas ! C'est que ça demande de l'énergie et de l'imagination de s'occuper des enfants ! Mais ça ne m'occupe pas non plus tout le temp. J'arrive en ce moment à prendre du temps pour courir, c'est tellement libérateur ! J'ai repris le yoga aussi et je remarque la confiance que ça me donne. Ca me conforte dans mon idée de cultiver le manque ;) Ca permet d'apprécier le retour / l'avoir.
Other than that, on passe plusieurs soirées avec Kasper car Kristine a des réunions ou emmène Karlis au Taikwendo. J'aime vraiment bien sa vision du monde très simple, globale et en même temps très juste. Il a cet esprit entrepreneur et créatif, créer, inventer, faire pour rendre service ou combler un besoin. Il a cette énergie et ce goût de l'entreprise, de l'aventure, du risque qui permettent de créer toujours de nouveaux projets. Finalement ce qui m'inspire dans sa vision et sa manière de faire c'est cette abnégation, cette mise au service des autres et de sa créativité et non du profit.
Kristine aussi est très intéressante, je me retrouve un peu dans sa manièere de penser et d'agir. On se ressemble. Je ne sais pas encore vraiment comment la décrire mais je commence à avoir une impression globale de sa personalité mais je plaque encore un peu trop mes manières de réfléchir sur elle et interprète ses actions selon mon spectre. Je reviendrai vers vous pour plus de détails ;) En tout cas, on fait notre petite séance de sport ensemble tout les soirs et ça.. c'est trop sympa. Elle aime aussi dessiner, l'art, la bio et la chimie. Et analyser les gens, les émotions, je penses d'ailleurs qu'elle est bien meilleure que moi dans cet art.
Ah oui, one more fact, intéressant je commence à apprendre le Russe

D'ENFANTS À VACHES, LA VIE DE FERMIÈRE.
So... Je vais à Riga pour voir un ballet. Les trois mousqueteres. C'est absolument magnifique. Ca m'avait tellement manqué les sorties. Sur le chemin du retour nous récupérons également Vittoria, une Italienne qui vient me remplacer pour s'occuper des enfants. La nouvelle jeune fille au pair. Courage à elle ! De mon côté je reste ici encore 1 mois et demi. En effet, les procédures de visa vers la Russie sont longues et compliquées... Mais ce n'est pas un problème je commence à travailler à la ferme.
Lundi matin me voilà propulsée dans le travail bauvin. C'est la semaine des ventes aux enchères. Les fermiers de la lettonie amènent le betail chez Kasper qui le revendra à des acheteurs internationaux. Notre job est de vacciner les bêtes, les peser et les répartir selon leurs caractéristique pour former des lots d'environ 10 vaches. Je me retrouve à courir de box en box dans la ferme pour faire entrer chaque vache au bon endroit. C'est physique de faire ça 10 heures d'affiler mais qu'est ce que je m'amuse. Je suis entourée d'une team de garçons lettons qui font de leur mieux pour m'apprendre le job. L'ambiance est bien bonne et chacun met de la bonne volonté (malgré la langue) pour communiquer avec moi. Ca me touche vraiment.
Trois jour d'affiler, de 9H à 19H le bétail. Jeudi matin tout est fin prêt pour la vente aux enchères. On nettoie tout pour les clients. (C'est vraiment lourd la paille !). A 11H tout est en ordre. Les clients sont là certain ont fait le déplacement d'autres assiste à la vente par zoom (chaque worker a un client au téléphone). La vente commence donc. Kasper se déplace de box en box, décrivant la qualité du bétail puis donnant un prix de départ. Ensuite il monte selon les acheteurs. Le procédé se répète pendant plusieurs heures (3H30 au total). Le prix au kilo des vaches se situe ente 1 euro 80 et 3 euros. Mon job est de noter le prix final d'achat ainsi que le client qui a acheté le lot. Ca demande pas mal d'attention parceque chacun fait un tout petit signe de tête à peine perceptible pour signifier qu'il achète à ce prix et je dois me repérer dans la foule mais en vrai je suis bien contente d'avoir eccopée de cette tâche car ça me permet de suivre la totalité de la vente et de ne pas perdre le fil (et franchement c'est répétitif et il fait froid ! donc on décroche vite). Enfin, après la vente retour au travail. Cette foi-ci on envoie les vaches dans l'autre sens. C'est l'export. On ouvre les différents box afin de charger les camion. Me voilà derrière les troupeaux à crier pour faire avancer des bêtes assez têtues et peu désireuses d'entrer dans un camion. c'est drôle mais je préfère courir entre le box pour les faire rentrer. Le soir on nourrit le bétail et rebelote vendredi. On charge toute la journée. En fin d'après-midi on commence un peu à nettoyer et je conduis le tracteur (ça aussi c'est marrant, le hic c'est qu'il n'y a pas de frein so... be carful !)

QUELQUES AVENTURES.
Jeudi soir, arrivée de Vittoria. On rentre de l'Opéra et ... on fait des tests covid. (en effet, on se sent tous un peu malade et on veut vérifier). Résultat, je suis positive ! Bienvenue chère Italienne ! Enfin, je passe quelque jours un peu dans le coltar mais rien de grave. Dimanche on décide de sortir avec Vittoria. Je suis bien heureuse d'avoir une partenaire. Nous allons en direction d'un lac que nous a conseillé Kaspar. Il nous prête une voiture. Malheureusement, il neige à gros flocons et ça gillse ! à peine 10 minutes plus tard nous voilà dans un fossé. J'vais sous-estimé le verglas et un virage suffit à nous précipiter hors de la route. On rigole bien mais en même temps on est un peu honteuse d'avoir planté la voiture de Kaspar. Heureusement qu'il a des tracteurs ! Il vient nous tirer d'affaire, non sans nous avertir de ralentir ! (On ne se le fait pas répéter, nous parcourons les 30 prochains km à 20 km/h ! ) Mais la fortune n'est toujours pas au rendez-vous et nous nous trompons de route. En tentant de modifier notre trajectoire nous coinçons la voiture dans la neige. Impossible de repartir. Nous voilà donc au milieu de la nature Lettone, sans réseaux, sous la neige à 30km de la maisonet sans voiture. Pas un chat dans les environs, la route n'est vraiment pas passante. Nous passon la prochain eheure à essayer par tout les moyens de sortir de ce mauvais pas - sans succès. A court d'imagination sur les moyens de redémarrer, nous décidons d'aller voir ce lac. Nous marcherons quelques km de plus, tant pis et on règlera le problème de voiture plus tard. Nous voilà donc parties à pied sous la neige. Il fait froid mais ça vaut le coup. La nature est belle et le lac gelé aussi, ça donne une immense pleine blanche à perte de vue. au sorti des sapins.
Sur la route du retour nous tentons un appel à Kasper mais toujours pas de réseau. Quelque minutes plus tard, après cet appel un peu désespéré, nous rencontrons une voiture (la seule depuis 3H), c'est un chasseur Russe. Il ne parle pas anglais mais nous réussissons à lui faire comprendre à force de gestes que notre voiture est coincée. Il nous fait monter dans sa voiture et nous voilà parties pour décoincer la camionnette. Il a un énorme 4x4 auquel il accroche une corde qui tirera notre voiture mais malgré toute sa puissance il a bien des difficultés. Après 3/4 d'heures de traquetage, il finit par nous décoincer et nous repartons dans la nuit tombante. Il s'agit de ne pas se recoincer, nos chances de retomber sur une voitures seraient bien trop minces !
Deuxième weekend de Vittoria. A la ferme, Kaspar (un autre worker) me propose de m'emmener visiter quelques villes lettone samdei. J'accepte avec joie et ajoute Vittoria à notre petite virée. Nous partons donc dans la matinée direction J...(j'ai oublié le nom). Enfin, nous traversons la campagne sur la seule et unique route, toute droite. Il n'y a rien. Des arbres et des champs, une ruine de temps à autre mais pas de village à l'horizon. C'est assez impressionnant ce vide mais c'est beau sous le soleil ! Finalement, nous arrivons dans cette "ville" ou plutôt village en termes français. Nous nous baladons le long de la rivière gelée et sur un immense lac glacé. Là aussi c'est magnifique et surtout... qu'est-ce que c'est drôle de marcher sur l'eau ! Nous arrivons finalement à une église orthodoxe assez jolie et y rencontrons une vielle dame qui parle anglais. Elle est tellement heureuse de partager son expérience et son savoir sur l'église. Nous avons donc droit à une visite guidée au milieu des icônes. C'est vraiment touchant cette attention qu'elle nous porte. Après cette visite, nous voilà reparties en direction d'une autre partie de la ville, une petite balade le long du fleuve et un beau point de vue puis un château sans grand intérêt et nous nous dirigeons vers une autre ville (dont j'ai aussi oublié le nom). Là nous marchons (tant bien que mal car la glace est présente partout) au milieux de ruines. Ceet ancien château surplombe le Dagauba (toujours le même fleuve). La vue est imprenable. Nous traversons encore une fois la rivière à pieds secs et atteignons une petite île (sur laquelle nous rencontrons un petit renard trop mignon). La vue d'ici est aussi magnifique et on voit le château ! enfin, nous retraversons les eaux gelées et regagnons la voiture (le froid et surtout le vent sont mordants). Un petit arrêt dans la ferme d'Edgard, un autre travailleur qui a des moutons et des vaches (les petits agneaux viennent de naitre !) et nous rentrons à la maison.

QUELQUES AVENTURES N°2
Cela fait maintenant 1 mois que je travail à la ferme (enfin... j'entamme ma 4e semaine plutôt. Le temps passe si vite !)
Il y a quelques jours muavaise nouvelle : la Russie déclare la guerre à l'Ukraine ! Que faire ? Je confesse que je suis un peu sous le choc mais surtout, mon voyage perd beaucoup de son sens. Je ne sais plus trop quoi faire. Je tente de regarder mes autres options mais c'est dur de replanifier en quelques jours un voyage que j'avais mis plusieurs mois à organiser et qui me tenait vraiment à coeur ! Heureusement, c'est auction week à ce moment là. Je suis occupée toute la journée à courir entre les box ! Je donne tout, je ne m'arrête plus. Le jour de l'auction, pendant trois heures j 'enregistre touts les prix de ventes et les numéros de clients. Il fait froid mais en vrai j'aime bien, ça m'amuse de voir les prix monter et de repérer parmis les petits signes de têtes des clients lesquelles sont encore dans la bataille. Enfin, jeudi après mis et vendredi nous chargeons les troupeaux dans les camions. Je crie derrière les bêtes qui ne veulent pas avancer. On déplace les vaches de box en box selon les diffférents départs et client. Il s'agit de ne pa s'embrouiller. Enfin... Je suis bien fatiguée vendredi soir !
Samedi matin, nous partons avec Vittoria direction Liepaja (la troisième ville du pays, 68000 habitants).
C'est une ville au bord de la mer. Nous avons de la chance, il fait enfin beau ! Qu'est-ce que le soleil nous avait manqué ! Je suis bien heureuse qu'il revienne et qu'il nous réchauffe. Nous marchons le long de la plage. Elle me rappelle la Bretagne avec la dune, les herbes rases, les algues et le sable blanc. Je décide aussi de me baigner. Rien que se mettre en maillot est une torture mais je réussie à courir dans les vagues, me tremper en entier et ressortir. C'est rapide mais en vrai je suis fière de l'avoir fait. Ca faisait longtemps que je n'avais pas pris de bain froid et je suis si heureuse de retrouver ces sensations ! Nous nous promenons sur la plage et dans la ville tout le weekend. Le part est très industriel, c'est un ancienne base militaire. D'anciens bunker jonchent la plage. L'ambiance est particulière mais finalement, tout est assez esthétique. Les différents quartiers de la villes ont aussi énormément de charme. On retrouve un mélange d'immeubles art nouveau avec des maisons en bois. C'est vraiment comme dans les contes Russes ou l'imaginaire des pays de l'est. Des maisons en bois foncé (des sortes de lattes horizontales) avec des toits très pointus. On est quand même assez surprise du peu d'entretien apporté à ces maisons. Elles reflète un passé assez glorieux mais sont presque à l'abandon maintenant. Toutes ces belles façades sont délabrées. Ca fait de la peine à voir, un peu comme les villages fantômes des western.
Le samdei soir, Sauna pour toutes les deux. Ca fait un bien fou après ce vent et cette marche de l'après midi ! Dimanche soir retour à Krasti. On décide de passer par la Lithuanie, pour voir.... Mais les routes Lettones dans ces coins là sont loin d'être entretenues. On se retrouve très vite sur des pistes de terre (les routes principales), nous traversons de nombreux "villages" (pas plus de 10 maisons) délabrés. Une maison sur deux tombe en ruine. Ca fait mal au coeur. Mais la campagne alentour à perte de vue est grandiose. Des champs et des arbres à perte de vue parfois inondés par la fonte des glaces, reflétant le soleil et le ciel bleu. La lumière est magnifique.
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QUELQUES AVENTURES N°3
Voilà le mois terminé ! Ces derniers jours ont été hors du temps, absoluments géniaux. C'est assez impressionnant la joie que je peux ressentir en ce moment. Au fur et à mesure du voyage de plus en plus de moment de joie pure rythment mes semaines. C'est un sentiment difficile à expliquer mais je ressens tant de cohérence !
En ce moment il fait très beau. Ca fait énormément de bien de retrouver le soleil. Il réchauffe enfin la peau. Vendredi, je passe la matinée à nettoyer l'étable et à la préparer pour Auction week. En essayant de pousser des vaches je me fais écraser la cheville - ma première expérience concrète de la so called "dangerosité" du métier dont tout le monde me parle depuis le début. L'après midi est tout à fait hors du temps. Nous ne sommes que 2 travailleurs (je n'ai pas encore compris pourquoi mais ce qui est sur c'est que les patrons ont pris une semaine de vacance et que leur absence joue peut être). Enfin... avec Airnurs on est les derniers survivants de l'équipe. On commence par rassembler tout les déchets de la ferme pour les bruler. Je suis transportée dans la pelle du tracteur. Le soleil fait son apparition à ce moment et me voilà encore une fois les cheveux au vent avec le soleil qui réchauffe ma peau (il fait encore très froid, environ -5°C) mais on ressent la chaleur. C'est une expérience hors du temps. La lumière est magnifique sur la campagne qui nous entoure. Ensuite, nous devons transporter les vieilles bottes de foins jusqu'au brasier. On prend chacun un petit tracteur et j'apprends à transporter les bottes. Je me sens réellement utile et je crois que c'est ce qui rend l'expérience aussi agréable. Il me fait plus confiance, comme si mes efforts pour montrer que j'étais un worker comme les autres malgré ma féminité, ma nouveauté, ma jeunesse, ma nationalité payaient enfin ! Et puis...rien que conduire ce tracteur est me fait kiffer !
Samedi matin, le soleil brille. Je pars pour une petite course, finalement je fais 10 km et j'avoue que j'en suis fière jusqu'ici je faisais moins. Mais surtout j'apprécie pleinement cette course. A mon retour, le père de KAspar nous propose de nous emmener voir ... (on ne comprend pas mais on est partantes). Turns out, il nous emmène faire un tour de propriété. Il a de nombreux champs et un buisiness de vaches aussi dont des Highlanders, ces vaches à grandes cornes et longs poils qui on un air dédaigneux mais sont tout de même magnifiques. C'est drôle car il ne parle pas un mot d'anglais, on communique à base d'allemand, gestes, letton et on réussit à se comprendre un peu dans les grandes lignes. Je l'aime vraiment bien, c'est un homme très souriant et bienveillant. Il nous montre ses terres, ses vaches, son pont, il est très fier de tout ça mais très humblement. Comme un enfant qui montrerait un dessin à ses parents et j'admire cette humilité et joie toute simple. On traverse aussi les champs avec son quatre quatre, il en est également très fier, d'après lui sa voiture est "une Mercedès sur la route comme dans les champs". On fait un petit tour des nouveaux veau. Certains sont nés cette nuit. Qu'est ceon que c'est mignon !
L'après idi on prend la voiture direction "rundale castle" apparement c'est le Versailles Letton, d'architecture baroque il a été construit par un architecte Italien dans les années 1700. En réalité, il faut avouer que nos châtraux sont tout de lême plus impressionnant et nos jardins plus grandioses mais c'est intéressant de voir ce monument. Après s'être promenées quelques minutes dans les jardins à la fraçaises nous reprenons notre auto direction "The hill of crosses" en Lithuanie. C'est du jamais vu. Une colline recouverte de croix. A l'origine c'était en mémoire de soldats révolutionnaire dont les corps n'étaient pas retrouvés et avec le temps, l'occupation de l'urss, c'est devenu u symbole d'opposition à la dictature Russe et un lieu de pelerinage - les gens en espère un guérison. Enfin, En tout cas même si je n'aime pas trop ce genre de lieu c'est assez impressionnant de voir autant de crucifix plantés côte à côte dans un désordre total. C'est très aléatoire en tout point de vu, années de plantation, provenance, taille, type de croix, materiaux, couleur, tout diffère. Après cette visite incongrue on se rend dans la ville voisine et là, désillusion totalr. C'est un très grande ville pour le pays, elle a une influence majeure mais est composée uniquement de bâtiments russes. Ces immeubles délabrés, gris, à 4 ou 5 étages que l'on retrouve un peu partour dans les pays baltes mais ici ils sont tous concentrés dans une même ville. La ville n'a aucun charme, elle est vraiment triste. Il n'y a pas de centre et seuls quelques passants èrent ça et là. Je réalise soudainement pleinement l'horreur de cet ancien régime et le traumatisme qu'il a laissé sur ces populations. Enfin après cet aperçu et un café nous repartons direction la Lettonie.
Dimanche chill, mais je marche tout de même 16 km pour me rendre au village voisin Kurmene. Je longe la rivière. En vrai, il ne fait pas beau mais c'est agréable de marcher. Le village a pas mal de charme. Bien plus que tout ceux que nous avons traversé jusqu'ici. Bien évidemment il y a quelques bâtiment russes, des ruines et des maisons en bois amis aussi une église en assez bon état, et un manoir de style classique qui détonne un peu en face des 2 immeubles Russes. C'est assez étrange comme mélanges d'architecture mais je m'aperçois que c'est le cas dans la plupart des villages ici. Ce qui est aussi très drôle sont les moutons et alpagas au milieu du village et finalement je crois que c'est ça qui me fait aimer ce village qui a première vu n'a rien de particulier ou d'accueillant. D'ailleurs je m'aperçois que j'apprécie de plus en plus ce pays de "rien". Cette nature froide, dure, rien n'est accueillant mais c'est ça qui donne un certain charme. Et les lumières magnifiques lorsque le soleil pointe son nez aussi !

ENCORE UN WEEKEND EN LETTONIE
Voilà ma dernière auction week terminée (enfin.. j'espère que c'est la dernière ! )J'attends mon passeport ...
Je crois que j'ai vraiment eu la peur de ma vie mardi, un taureau m'a foncé dessus et vraiment, ses cornes et ses 400kg m'on frôlés ! Enfin, saine et sauve et je comprends la réaction de stress primitive maintenant ! Ca donne de l'adrénaline ! La fin de la semaine se déroule sereinement et sous le soleil qui fait son grand retour et le jour aussi, c'est impressionnant, nous avons gagnez au moins 5H de soleil depuis mi-janvier, maintenant le soleil se lève avant 7H et se couche après 19h30 !
Vendredi après midi nous partons vers Riga avec Kasper, Kristine Vittoria et les enfants. Nous passerons la nuit là-bas avec Vittoria avant de nous rendre à Jurmala et Kuldiga.
Nous passons notre première soirée depuis... longtemps dans un bar ! C'est tellement étrange de retrouver cette civilisation, je me sens étrangement extérieure à tout ça et en même temps c'est bien agréable d'être dans cette ambiance de fête avec nos bières !
Le lendemain matin petit dej dans une boulangerie (ça aussi ça faisait une éternité !) et départ pour Jurmala. C'est une des plages les plus populaires de Lettonie et aussi l'une des rares villes ;). EN fait c'est assez posh comme endroit mais les maisons sont très jolies ce sont des villa en bois pour la plupart qui ressemblent un peu à de mini châteaux. Mais... malheureusement tout n'est pas très bien entretenu (enfin... ce n'est rien comparé au reste du pays ! pas de ruines à l'horizon). La plage est en effet très jolie et c'est bien agréable de s'y balader sous le soleil (il fait tout de même froid et cette fois-ci je n'ai absolument pas le courage de me baigner !)Nous assistons finalement à un magnifique coucher de soleil avant de déambuler un peu plus dans la rue principale (il y a quelques magasins, ça aussi on n'a plus l'habitude !).
Le lendemain, nous partons pour Kuldiga. Nous prenons un bus à travers la campagne Lettone. C'est toujours assez impressionnant de voir d'aussi grandes plaines nos cultivées et des villages aussi délabrés. Il y a aussi beaucoup de Ruines. Finalement, nous arrivons à destination. Kuldiga est un petit village (l'un des seul à ne pas avoir été détruit pendant la seconde guerre mondiale ou par les Russes). Ca donne un certain charme de toutes petites maisons à toits pointus, quelques maisons colorées, d'autres à colombages mais dans l'ensemble tout reste très abîmé, on se sent un peu dans un décor de film. Autre son architecture différente du reste du pays, Kuldiga est connue pour sa cascade (la plus large d'Europe) et son pont en briques rouges. Le soleil étant encore au rendez-vous nous passons un super moment dans cette ville (ou village) et je trouve vraiment qu'il a du charme. Finalement it's time to go home retrouver les enfants (et ça .. avouons le, ce n'est pas la partie qui nous réjouie le plus).

C'EST REPARTI !
Me revoilà ! ça faisait bien longtemps que je n’avais pas écris et je crois que ça m’avait manqué.
Me voilà repartie en voyage, retour sur la route après 2 mois et demi en Lettonie, deux mois merveilleux (tout le monde me manque déjà) mais j’ai besoin de changer de voir de nouvelles choses. Rien de tel que quelques jours de bus me direz-vous ! Certes mais avant cela je me rends quelques 3 jours en Lituanie pour rendre visite aux sœurs de Bethléem. Je suis récupérée par Marie Reine, la mère supérieure à Vilnius, mardi soir. Nous conduisons 2h sur des routes un peu douteuses et finissons par arriver au monastère à Papouai, pommé au milieu de nul part mais ça, c’est devenu une habitude chez moi. Elle me raconte que le monastère a été fondé lors de la chute de l’URSS il y a 25 ans. Il y avait alors une vague de vocations provoquée par la liberté de culte retrouvée. Que ces peuples ont soufferts ! Les sœurs me racontent des histoires invraisemblables sur leurs familles et je commence à réaliser l’horreur qu’à été l’occupation de ces pays et surtout à quel point c’est récent ! Dans les trois pays baltes je trouve cela très frappant. La densité est faible mais les rares villages sont pour la plupart presque abandonnés. On a l’impression de passerdans des villages fantômes. Leurs maisons de bois noir aux immenses toits pointu se délabrent au fur et à mesure et les rares maisons de pierres tombent en ruine. Il n’est pas rare de voir des restes de pierre au milieu des champs, souvenir des années 1980… Enfin, revenons à nos moutons.
Je suis logée dans un petit Hermitage trop mignon, une petite maison de bois au bord d’un petit lac. Je retrouve de l’intimité, enfin ma propre chambre après 1 mois et demi dans la « play-room » ! Mais le silence est étrange. Je n’ai plus l’habitude. Et, le « rien » me pèse un peu, je suis désœuvrée, après tout ce travail avec les enfants et la ferme et la vie de famille c’est étrange de changer de rythme aussi brutalement. Mais je crois que ça fait du bien. La campagne est magnifique et idéale pour les balades. J’ai aussi beaucoup de temps pour lire et bien sûr, aller aux offices. Bon le premier jour j’ai de la chance c’est en français mais malheureusement dès le lendemain on repasse au lithuanien et les matines sont un peu longues ! Les sœurs s’en rendent compte et sont toutes plus attentionnées les unes que les autres. On a de beaux échanges et je leur serai toujours reconnaissante pour leurs visages radieux ! Le dernier jour elle me montrent aussi leurs artisanats et je découvre que non seulement elles font du travail d’icônes mais en plus elles travaillent l’ambre ! C’est beaucoup trop stylé ! La pierre des pays baltes… Finalement, je les quitte samedi matin pour Kaunas. La route m’attend !

DES PAYS BALTES À ...
Samedi matin, départ 10h30. Une petite sœur m’amène à la gare la plus proche (40min de voiture) depuis laquelle je prends un train direction Kaunas, la deuxième plus grande ville de Lituanie. J’ai 4h avant mon bus et décide donc d’explorer les environs. Je déambule dans cette petite ville (on reste à l’échelle des pays baltes). Le centre est très agréable et les maisons sont toutes colorées. Il y a même une colline d’où on peut voir toute la ville. Ca me rappelle beaucoup Lyon. Après trois heures de marche it’s time to take the bus. Celui-ci m’emmènera à Sulwaki en Pologne, d’où je prendrai le prochain bus à 22h direction Warsaw. La nuit dans le bus est bien longue, heureusement qu’on a inventé les écouteurs pour me tenir compagnie et que j’ai deux sièges pour allonger mes jambes ! 4H30, arrivée dans la capitale. Je failli rater l’arrêt, le chauffeur ne perd par de temps, pas de pauses inutiles, il a un long trajet, il se rend à Berlin ! Je me retrouve sur le trottoir, un peu désorientée. Heureusement la station de train n’est pas loin (les températures sont négatives même fin mars !). Je franchis la porte et là l’enfer commence. Je réalise enfin que cette guerre est bien réelle. Des centaines de réfugiés ukrainien déambulent dans la gare ou tente de dormir sur les sièges disponibles. Heureusement, les Polonais sont bien organisés et distribuent de la nourriture, des boissons et des couvertures mais mon cœur a bien mal.
6H du matin, le soleil se lève. Je pars donc à la découverte de Varsovie. Quelle immense ville ! Ca change des capitales baltiques, un tout autre style, avec de grandes tours modernes un peu style new yorkais ou grande ville asiatique mais aussi des bâtiment de l’ère soviétique, imposants et grandioses et de petites rues colorées plus classique du reste de l’Europe. Je dois avouer que je suis assez charmée par l’aperçu que j’ai de la ville pendant cette balade.
9H, retour à la gare pour prendre le bus direction Budapest et cette fois-ci, pas d’escales ! C’est partie pour 12H non-stop à travers la Pologne, la Slovaquie et la Hongrie, j’ai tellement de chance qu’il fasse beau et jour cette fois-ci ! on passe du plat pays qu’est la Pologne avec ses grandes étendues de champs d’herbes rases après la neige à des vallons puis les Alpes. La transition avec la Slovaquie est grandiose. Les Alpes s’élèvent, enneigées derrière les collines de champs et forêt. Les couleurs sont étranges car après la neige tout parait très sec. Les teintes vont du jaune paille au brun foncé des arbres avec quelques touches de vert, un ciel bleu roi et le blanc des Alpes. Vraiment ça vaut les jambes fatiguées (de ne rien faire).

BUDAPEST
21H, arrivée à Budapest, il fait 15°C, je me rappelle du matin à Varsovie où le vent fouettait mon visage et mes doigts étaient congelés, quelle différence !
Je reprends mon sac à dos et prends la direction de chez Marion. J’ai bien hâte de la revoir, ça fait tellement longtemps ! On passe une super soirée. Elle me reçoit dans son petit studio et nous mangeons des pizzas. C’est drôle ça me parait tellement naturel d’être là avec elle, comme si on ne s’était jamais quittées. Le lendemain on va courir puis on prend un café avant qu’elle n’aille en cours. Il fait tellement beau et bon ! Je revis. Ensuite départ pour la ville. Je décide de tout faire en marchant et déambule un peu aléatoirement dans les rues. C’est une ville très agréable avec de beaux bâtiments assez colorés. J’en retrouve plusieurs du style art-nouveau de Riga et me plait à les comparés. C’est vrai que les façades sont globalement travaillées. J’arrive finalement le long du Danube et me rends dans les halles de la ville, là aussi c’est un beau bâtiment avec un toit très travaillé. L’intérieur me rappel un peu le musée d’Orsay avec des grandes structures en fer forgé et des baies vitrées. Je ressors au soleil (il faut absolument profiter de ce soleil qui m’avait tant manqué !) et traverse le plus vieux pont de la ville pour me rendre sur l’autre rive, la partie Buda. J’apprends qu’en effet Budapest était en fait 2 villes séparées Buda et Pest (ou Pecht comme ils disent), l’une des rives contient les châteaux, l’autre les bâtiments administratifs (comme le parlement). C’est seulement en 1873 que les deux villes sont réunies et c’est grâce à l’empire austro-hongrois qu’elle peut se développer et prend autant d’importance.
Enfin… toujours étant que de l’autre côté de ce pont se trouve une colline que je décide de gravir pour avoir une vue sur la ville. C’est magnifique, assez grandiose en réalité. Après ma petite ascension je redescends et me dirige vers St Stephen’s Basilica. Là aussi c’est une très belle église avec une immense coupole qui a pris plus de 50 ans à construire (l’inauguration date de 1906). Tout est très travaillé et on ne sait où donné de la tête entre les dorures, les marbres, les mosaïques, les fresques… Je fais un petit tour avant de me rendre à l’opéra, malheureusement je ne pourrai pas entrer puis au Parlement. Ce bâtiment blanc de style gothique est très impressionnant. Il surplombe le Danube et est situé sur une immense place vide. On peut dire qu’il en impose.
Finalement, il est temps pour moi d’aller retrouver Marion et ses amis. Nous nous rendons alors dans un immeuble/bar. J’adore ce genre d’ambiance. C’est absolument immense, toutes les façades / murs sont décorés, on retrouve des mélanges très incongrus et on peut s’assoir dans toutes les pièces, il est même possible de boire dans une baignoire ! Tout ça me rappelle un peu Berlin. Après un petit cocktail on s’aperçoit qu’on a quand même assez faim. Gabor nous emmène dans un « café parisien » très chic. Je pense que je n’avais jamais mangé dans un aussi bel endroit, très raffiné avec là encore des dorures, du fer forgé, des lumières tamisées. On rigole bien de la situation ! Enfin, pour terminer cette soirée quoi de mieux que quelques parties de bowling ? Et c’est reparti pour la petite bande. Je trouve ça vraiment très drôle, ça devait faire au moins 6 ans que je n’avais pas jouer aux quilles 😉
Mardi matin, préparation du sac (malgré les mois qui passent je suis toujours aussi lente pour le préparer !). Je me rends ensuite à la synagogue. C’est l’une des plus grandes du monde ! J’ai de la chance de tomber sur un guide français et donc de faire une visite guidée. C’est tout de même plus intéressant. J’apprends ainsi qu’elle a été construite en 1873 en seulement 5 ans dans le but de célébrer la liberté de culte mais aussi d’intégrer le judaïsme à la culture hongroise. On retrouve cette volonté d’adaptation dans l’architecture du bâtiment qui ressemble en fait beaucoup à une église avec 3 allées, un orgue, des chairs… J’apprends aussi que les juifs hongrois ont été exterminés et envoyés dans les camps à partir de mai 1944, soit tout à la fin de la guerre. Cette date tardive n’empêche absolument pas leur éradication presque totale grâce à leur envoi quotidien et massif. Les quelques survivants sont fusillés au bord[HG1] du Danube et on a aujourd’hui une communauté de seulement 3000 pratiquants. Enfin, beaucoup d’histoires glauques mais un bâtiment magnifique, extrêmement bien restauré en 30 ans (il avait été bombardé pendant la 2nd guerre mondiale puis laissé à l’abandon pendant l’ère soviétique). Je retourne voire Marion une dernière fois puis pars récupérer mon sac et m’en aller vers… Bucarest ! De 15h à 7h du matin, finalement il y a un petit effet trans-sibérien !

FROM BUDAPEST TO ISTANBUL
Alors … comment vous dire, ça fait quelques jours que je n’ai pas écris et … il s’en passe des choses en ce moment !
Petit récap des deux dernières semaines : Mardi, départ de Lettonie, arrivée en Lituanie chew les sœurs de Bethléem, trois jours sur place. Samedi, départ vers la Pologne, arrivée à Suwalaki puis bus jusqu’à Warsaw. Quelques heurs de visite sur place puis train jusqu’à Budapest. 1 jour et demi sur place. Mardi, départ vers Bucharest, arrivée mercredi matin puis départ vers Sofia en Bulgarie. Arrivée à Sofia mercredi soir 1 jour sur place, départ jeudi soir vers Istanbul. Vendredi matin, arrivée à Istanbul. 2 jours de visite. Dimanche matin départ d’Istanbul vers la ferme, près de Gölpazari.
Maintenant, je peux reprendre mon récit. Je vous avais laissé à Budapest. Je prends donc le train en direction de la capitale Roumaine, dans laquelle j’arrive à 7H du matin après une nuit merveilleuse (ironie) dans un wagon à néons blancs au côté de quelques réfugiés. Je me dirige alors vers un guichet pour demander conseil sur le meilleur moyen de me rendre à Istanbul. On m’explique tant bien que mal en mélange de langage des signes, d’anglais et de roumain qu’il n’y a rien vers Istanbul, je dois d’abord me rendre à Sofia en Bulgarie. Il y a justement un train qui part à 10H. J’achète le billet. Je n’en reviens pas, ça coûte 3 euros ! Enfin, bref, me revoilà partir pour 10H de train, 10 merveilleuses heures à travers la campagne. C’est magnifique. Je commence à ressentir que nous arrivons dans le sud, j’ouvre la fenêtre et passe ma tête au dehors. Enfin il fait bon ! J’aime tellement cette sensation de vitesse et de vent.
Après ces nombreuses heures de voyages je vais enfin pouvoir me reposer. Il est 10H du soir quand j’arrive à la gare (ne comptons pas sur la ponctualité bulgare ou leur efficacité aux frontières !). Je reprends mon sac à dos et marche une demi-heure jusqu’à mon hostel, je marche vite sans m’arrêté, je ne me sens vraiment pas en sécurité, une sensation étrange car cela ne m’est pas arrivé depuis le début du voyage. Mais j’arrive tant bien que mal sans embûches. Je rencontre Malik, un allemand algérien (qui parle français), très sympathique, nous allons nous balader dans Sofia de nuit (un premier aperçu pour moi), je suis bien contente qu’il soit baraque et mesure 2m !
Après cette petite marche, je peux enfin me coucher pour une nuit de sommeil bien méritée !
Le lendemain pas de grasse mat’, je pars courir, ça faisait longtemps que je n’avais pas découvert une ville en courant mais j’adore la sensation. Retour à l’hotel, petite douche et c’est reparti pour une bonne journée de marche. Je me rends au free walking tour. Le guide est adorable Sofia est à la croisée des religions on y retrouve une grande mosquée, une cathédrale orthodoxe, une synagogue. J’apprends notamment que la Bulgarie, grâce à leur roi est le seul pays à avoir sauvé la totalité de sa population juive pendant la seconde guerre mondiale (Ce dernier prétextait sans cesse avoir besoin de ces prisonniers pour les infrastructures bulgare). Je continue à me promener dans la ville tout l’après-midi. J’apprécie tellement le retour du beau temps que je suis incapable de m’arrêter à l’intérieur. Enfin, vient l’heure du départ, mon bus est à 22h. Je récupère mes affaires à l’hostel et me rend à la gare (en tram cette fois-ci). Un peu perdue à l’arrivée je demande mon chemin à un policier qui appel un collègue et c’est escortée de deux policiers que je me rends à la gare routière. Je leur en suis reconnaissante car nous passons au milieu de nombreux SDF et gens errants une bouteille à la main. Toujours ce sentiment d’insécurité qui ne me quitte pas … Je ne comprends pas bien mais bon J’ai deux gardes du corps donc tout va bien ! Le bus finit par arriver. Nous embarquons et c’est repartie pour une nuit bien reposante. Arrivés à la frontière Bulgare nous descendons afin de montrer nos passeports à la douane. Quelques minutes plus tard un nouvel arrêt du côté turc. Nous descendons encore une fois pour passer le contrôle de sécurité, le bus est fouillé et… nous attendons. Il y a tellement de bus, de voitures, de camions… 3h plus tard, nous repartons enfin pour arriver à Istanbul à 7H30. Encore une fois je suis un peu dans les vapes, tirée d’un demi-sommeil par le klaxon du chauffeur et ses manœuvres un peu brusques.

ISTANBUL OU CONSTANTINOPLE
J’entends 3 bulgares demander au chauffeur où trouver une carte SIM et réalise que c’est en effet la première chose que je dois me procurer. Je les suis. Malheureusement, le vendeur ne veut pas négocier le prix et nous décidons de passer notre chemin. Ils me proposent de partager un taxi vers le centre de la ville, ce que j’accepte avec joie car je n’ai pas la moindre idée de la station où nous sommes, ni du lieu de mon hôtel. Arrivés à Taxin nous trouvons un magasin de carte SIM et achetons chacun le précieux sésame avant de nous diriger vers un petit resto local pour le petit déjeuner. J’adore ces trois gars. Ils sont vraiment adorables avec moi et nous passons un super moment. Je goute mon premier Turkish coffee (franchement, les espressos sont bien meilleurs !) ainsi que du jus de pomegrenate (j’apprends que c’est typique et qu’est-ce que c’est bon !).
Je vous raconterai la suite des événements assez brièvement. Check-in de l’hostel, départ pour le centre de la ville (enfin… la partie historique). J’adore cette ville. C’est absolument immense, vivant, chaud. Je retrouve cette ambiance que j’aimais tant à Bangkok, si typique des villes du Sud. Les gens vivent dehors. Je traverse la corne d’or et suis bien surprise par les dizaines de pêcheurs alignés le long de la barrière. J’adore ! Vraiment toute cette vie ! Qu’est-ce que ça change du Nord ! J’arrive ensuite au marché Egyptien et suis propulsé dans un monde d’odeurs, de couleurs et de goûts. Une surabondance de lukums, de fruits secs, de noix, d’épices, de thés. Des milliers de couleurs toutes plus vibrantes les unes que les autres. Et surtout, une foule impressionnante. Je me sens tellement bien dans cet environnement. Je m’arrête à différents stands pour sentir les produits, les différents vendeurs me proposent du thé (turkish tea of course !) dans de magnifiques petits verres en forme de sablier. Je goute le thé à la menthe, le thé à la grenade, le thé à la pomme, le thé noir classique et beaucoup d’autres thé et café. Je suis aussi invitée à de nombreuses chicha et kebabs (auxquels je ne me rends pas), on m’offre des milliers de sucreries turcs et on me fait monter sur les toits de différentes terrasses et on prend des photos. Enfin, chacun y va de sa stratégie pour flirter. C’est très drôle et je rentre dans le jeu, curieuse de parler avec ce nouveau peuple et de comprendre un peu mieux la culture. Je continue ma journée, errant dans les rues, toujours aussi fascinée par cette vie, profitant du soleil, admirant les marchés, sentant, sentant et ressentant, et enfin, allant de monuments en monuments. Le soir, après un diner délicieux à base notamment de hummus, de pain plat, de salade turque, d’olives je prends la direction de l’hôtel et me retrouve au milieu d’un foule en fête – c’est le premier jour de Ramadan. Le lendemain, journée similaire à la découverte de la ville mais aussi de la tombe de l’arrière-grand-père.
Dans une mosquée je rencontre aussi un voyageur qui me propose de passer la fin de la journée ensemble. J’accepte avec joie c compagnon inattendu et nous continuons à visiter jusqu’à 10h du soir. Très bonne compagnie et discussions intéressantes ! Encore une bonne journée de passée et 30 km au compteur ! Mes jambes sont un peu fatiguées admettons le mais je suis heureuse de la journée, qui est malheureusement la dernière avant la ferme mais je reviendrai !

GÖLPAZARI
Après avoir quitté Istanbul je retrouve Serciuk, mon hote pour les deux prochaines semaines. Il est adorable. Il me fait gouter une spécialité turque, une sorte de croissant franchement pas mal ! Je reprends un café turc mais ça sera mon dernier, vraiment, ils sont meilleurs en thés (çai). On part ensuite dans son minibus direction Gölpazari (un petit village entre Ankara et Istanbul), à côté duquel se trouve sa ferme. Après deux heures de route nous voilà arrivés. C’est splendide ! Le soleil fait son apparition derrière les nuages, la lumière est trop belle ! La ferme est située entre les montagnes, entourée de milliers d’oliviers. Je ne sais pas comment décrire ce paysage mais c’est sauvage, sec, rocheux, vert en fait, que des contrastes – tout ce que j’aime ! Je m’y sens bien. Il me montre ensuite la maison ou plutôt les maisons. Je dormirai au-dessus de la cuisine, dans un bâtiment en bois qu’il a construit lui-même. Je dirai que les conditions sont assez… rudimentaires. Les fenêtre on l’air d’avoir été posées là, il y a des trous entre les vitres et les murs (je suis plutôt heureuse de ne pas être là en hiver ! Je me brosserai les dents dehors grâce au petit lavabos que Serciuk y a installé (j’adore le concept, il a fait ça avec des palettes et y a simplement ajouté un miroir et quelques fleurs , c’est simple mais c’est trop mignon), en terme de toilettes me voilà projetée dans les toilettes publiques thailandaises, pas de chasse d’eau ici, on rempli un saut que l’on vide pour tout évacuer, là aussi je trouve le concept plutôt cool parce qu’au moins on ne gâche pas trop d’eau, c’est bien plus écologique et on prend conscience de nos gestes ! Enfin pour la douche, il n’y en a pas ! J’ai donc deux solutions, me doucher avec un saut au-dessus d’un petit trou pour l’évacuation (dans les toilettes) ou me doucher dehors, à la source de la montagne – solution que je préfère largement (inutile de dire que l’eau est plutôt glacée). Enfin, pour tout vous dire ça fait un peu ambiance camp scout donc ça va je m’y retrouve.
Après ce petit tour des bâtiments Serciuk me fait visiter sa propriété. Il a un lac (enfin… un immense trou qui attend d’être rempli). Il avait prévu de faire l’isolation grâce à de l’argile mais les prix ont tellement augmenté qu’il n’en a plus les moyens. Le lac attendra donc la chute des prix ou l’argent d’investisseurs. Il a également prévu de faire un restaurant. Mais là encore les financements manquent. Il y a quelques années il avait construit un bâtiment dédié à cet effet qui fonctionnait à merveille mais le gouvernement a fini par construire une route sur ses terres, rendant le bâtiment hors normes et donc inutilisable. Nous parcourons les rangés d’oliviers, passons quelques arbres fruitiers et arrivons à la serre (en ce moment il y a majoritairement des oignons, et des épinards). Après ce petit tour et des explications sur ses projets futurs (il a vraiment des solutions intelligentes et simples, il aura des chèvres et des moutons qui dégagerons le terrain des arbustes et des mauvaises herbes. Pas besoin de les nourrir, juste de les mener à différents pâturages dans les montagnes environnantes – de la viande et du lait gratuit en quelques sortes), les poules sont actuellement en liberté (j’avoue que je trouve que ça donne vraiment un charme à l’endroit) ce qui n’est pas très pratique pour récupérer les œufs (chasse aux œufs tout les jours en quelques sorte 😉), il construira donc un poulailler octogonal pour permettre simplement aux poules de changer de pâture chaque jour, il me parle aussi de récupération de fumier pour produire de la chaleur ou de panneaux solaires, d’utilisation d’eau de pluie… les possibilités sont infinies. Après toutes ces explications direction les champs de blés. Nous prenons son tracteur rouge (une antiquité, on se croirait dans les années 50, je suis fane du style) et nous rendons à quelques km de là. Le blé commence juste à pousser. Il examine l’état de ses champs afin de savoir s’il a besoin d’utiliser des « fertilizers ». A certains endroits ce n’est pas nécessaire, majoritairement là où d’anciens arbres fruitiers poussait (le sol est plus fertile). Les endroits plus exposés au soleil, trop secs auront besoin d’un petit coup de pouce.
Nous dégageons aussi quelques arbres morts et branches déposés par un voisin dans ses champs puis nous en retournons à la maison. J’aime tellement les balade en tracteur. En plus ici, il y a du soleil, un peu de vent, des montagnes, des champs et personne aux km alentours. La encore sentiment de pur bonheur.
De retour à la maison nous repartons vers golpazari pour faire quelques courses. On s’arrête au passage dans une pâtisserie. Serciuk me fait gouter différentes sucreries (j’avoue que c’est vraiment bon). Nous donnons aussi des fraises au cuisinier qui est justement en train de préparer des desserts et nous en offre. Les gens ici sont tellement généreux et accueillants ! Nous dégustons tout ça avec du çai (dans les petits verres classiques en forme de sablier). Enfin, nous repartons le ventre bien plein. Le soir, vers minuit, j’entends un klaxon ou plutôt des dizaines de klaxons. J’apprends le lendemain matin que c’est l’Americain qui est venu depuis Istanbul en taxi ! J’avoue je rigole à cette idée. Il se lève quelques heures après nous, il s’appelle Jeremy, un vrai américain, avec un accent bien prononcé, qui n’est jamais sorti de son pays. Je l’aime déjà trop. Je ne sais pas pourquoi il m’est sympathique. Nous nous mettons ensuite au travail, les premiers jours de la semaine il faut préparer les commandes que Serciuk livre les mercredis. Nous passons donc la journée à peser les différents légumes et produits. Le soir, Serciuk me demande de l’accompagner au marché. Au début je ne comprends pas mais il m’explique que c’est un marché de nuit, il ouvre ses portes à 2h. Les agriculteurs envoient leurs récoltes du jour à 17h, le tout est envoyé jusqu’au marché, trier etc… puis les marchés ouvre, les revendeurs viennent se fournir et ont ainsi des produits frais les lendemain matin pour le marché. Me voilà donc embarquée dans la camionnette à 1h du matin. C’est une expérience intéressante mais nous rentrons à 4h du matin et devons enchaîner les commandes à 8h…. Je ne m’attendais pas à un début aussi violent mais en vrai c’est drôle. Le soir Serciuk part direction Istanbul. Il ne reviendra que vendredi soir. En attendant avec Jeremy nous retournons la terre – ça bâche ça bêche ! Nous épluchons de l’ail pour en replanter, arrosons les plantes, la serre, nourrissons les chiens (il y en a 4 pour mon plus grand bonheur (ironie)), faisons le ménage enfin, on s’occupe de la ferme quoi et on apprend à se connaitre. Il est drôle, c’est un musulman convertit ou « révertit » comme il me dit apparemment nous naissons tous musulmans donc c’est un retour à son état d’origine et non une conversion ou quelque chose comme ça. Nous jouons aussi aux cartes et il m’apprends les échecs. Le vendredi nous décidons de nous rendre en ville ou plutôt, je décide que nous irons en ville. Seulement c’est à 15km, nous ferons donc du stop, ça me fait vraiment trop rire j’adore ce moyen de transport – surtout à deux c’est encore mieux. La première voiture s’arrête et accepte de nous prendre. Une fois arrivés, Je me rends à la poste pour envoyer des cartes postales (c’est un peu comme de lancer une bouteille à la mer … on verra bien si elles arrivent) et Jeremy va à la mosquée pour prier. Je rentre également (en douce parce que je n’ai pas de voile et … j’ai gardé mon leggings de travail – je crois que ce n'est pas très respectueux). Enfin le petit aperçu que j’ai est magnifique. Un immense lustre descend du plafond, des mosaïques rouges et bleues l’entourent et un immense tapis dans lequel on s’enfonce recouvre le sol et rend l’endroit confortable. Je préfère tellement cette ambiance à nos églises de pierre froide, ça invite bien plus au recueillement je trouve.
Le soir Serciuk revient assez tard avec son fils qui passera quelques jours avec nous. Il est immense, 2.02m ! Basketball player à ce qu’il parait. Il est aussi adorable, très mature pour son âge je crois qu’il a 17 ans. Nous passons les journées de samedi et dimanche avec les arbres 😉 Tout d’abord élagage des arbres fruitiers et des arbustes de plantes aromatiques mais hors de question de gaspiller. Nous recoupons toutes les branches pour les replanter – des boutures en quelques sortes. Ca prend pas mal de temps de tout trier puis de replanter. Nous finissons la journée plus fatigués que prévu mais ce n’est pas finit ! Après un bon diner et quelques parties d’échecs (Les trois hommes sont assez pro à ce petit jeu, je commence à apprécier également même si je n’ai absolument pas le niveau !) nous partons à Gölpazari. Il Est 10H du soir mais aucun problème, c’est le Ramadan, tout est ouvert. Efe (le fils de Serciuk) doit aller chez le coiffeur. Nous embarquons dans la camionnette ou plutôt dans le coffre car il n’y a pas assez de place à l’avant. Après avoir déposé Efe nous retournons à la pâtisserie, (vraiment trop bon !) et rentrons à la maison. Le dimanche matin je retourne à la course ou plutôt au trail. Première expérience mais je me sens tellement bien. Je sens mon cœur qui va se décrocher, ma respiration haletante, les muscles qui tirent puis la descente avec le vent sur le visage ! Plus jamais je ne veux m’arrêter de courir, c’est tellement libérateur, j’ai l’impression qu’un poids dont je n’avais pas conscience s’envole.
Le reste de la journée se passe aussi avec les arbres. Jeremy et moi perchés sur des échelles avec des scies pour trimer les grenadiers. Attention ! Ca pique ! Après tout cet élagage, tri puis plantation des boutures.
Lundi matin retour aux commandes. L’après midi Amani arrive. C’est une Palestinienne de 31 ans qui a décidé de quitter son job pour partir voyager. Après un petit tour en Italie elle a passé un mois à Istanbul et la voilà maintenant à la ferme. Serciuk n’est pas là quand elle arrive. Je lui fait donc visiter un peu les lieux. Nous commençons à discuter et j’accroche tout de suite. Nous passerons une semaine incroyable ensemble entre balades, jeux de cartes, films et bien sur travail (on fait vraiment une bonne équipe !). Vendredi c’est vendredi saint. Je décide donc de jeûner. A partir de là, elle se remet au Ramadan et je l’accompagne. C’est quand même dur cette histoire de jeûne ! Un jour ça va mais tous les jours… surtout que je continue à aller courir et on travaille la journée… Mais les soir …. C’est un festin ! Elle m’apprend à faire du hummus (le vrai !) on mange aussi du pain de ramadan un pain rond et plat, du zatar (une sorte de thym en poudre) et des dattes (en quantité astronomique) je crois que je développe une addiction aux fruits secs !

PAMUKKALE
Finalement, vient l’heure du départ. Mardi matin je prends le bus direction Pamukkale. Je passe la journée dans le bus (un bus très confortable avec des films et un service snacks comme dans l’avion !). L’hôtesse de bus est adorable avec moi et s’assure que je ne manque de rien (et suis bien présente après les différentes pauses 😉). Enfin, nous arrivons. Je dois maintenant prendre un mini bus vers Pamukkale car nous sommes arrivés dans la grande ville voisine. Je me renseigne en baragouinant trois mots de turcs sur la direction à suivre et trouve la voiture. Je tombe sur un autre touriste et saute sur l’occasion de discuter avec quelqu’un (une vraie conversation en anglais !) Nous allons dans le même hostel et décidons donc de passer la soirée ensemble. Nous finissons dans un restaurant dont le serveur est plutôt bavard mais très accueillant et…. Parle anglais (qualité rare pour un turque). Je reviendrai le lendemain pour me renseigner sur ma prochaine destination car il a des infos dessus.
Mercredi matin départ vers les bassins de Pamukkale, l’attraction du coin. C’est époustouflant. Je suis vraiment bluffée par la beauté du lieu. On ôte ses chaussures et c’est pied nu que l’on traverse les différents bassins de calcaire. Inutile de vous dire que je suis au paradis. JE vous renvois aux photos car le reste de l’expérience est assez indescriptible. Après les bassins on entre dans le parc. Eparpillés dans la montagne se trouve les vestiges d’istallation romaine et otomanes. On retrouve des temples, des bains, un théâtre … Le lieu est juste incroyable. Je grimpe grimpe grimpe jusqu’au sommet du parc. Comme il est tôt il n’y a personne. Je monte sur les ruines pour avoir une meilleure vue. J’ai envie de grand, de vide. JE me retourne et vois la montagne derrière. Et si je l’escaladais ? Je longe les barrières et … miracle, il y a une petite ouverture ! JE me glisse dedans et finis par trouver une sorte se sentier qui monte. Je m’y engage. Après quelques heures de marches dans la forêt j’arrive au pied de roches. Si je les escalades j’arriverai tout en haut et la vue sera superbe. Le problème c’est qu’il n’y a pas de chemin. Après une rapide observation je décide que c’est assez simple à escalader et je me lance. 30min plus tard je suis enfin en haut ! J’ai tellement bien fait de monter. Je marche un peu et vois un vieux panneau sur lequel décollage de parapente est inscrite. Je ne perds rien à aller voir … au bout d’un chemin de terre j’arrive à une maison délabrée avec 3 hommes. Je crois que c’est censé être un restaurant. Je commande un thé et puis finalement leur demande si on peut faire du parapente. Ils me disent que oui et appellent un guide pour que je puisse tenter l’expérience. Je n’en crois pas mes yeux. JE vais sauter en parapente ! J’ai tellement hâte !
Après quelques minutes d’attente mon guide arrive et c’est parti ! C’est absolument splendide. Il me passe une Gopro avec laquelle je filme l’expérience mais tente de me vendre la chose pour 50 euros à la fin, je refuse nettement. Il n’y aura donc pas de souvenir mais tout est dans la tête et dans le corps. Les sensations procurées sont vraiment magiques.
Le lendemain, je me rends dans un village voisin. Le soir j’ai rencontré un serveur trop sympa mais surtout drôle qui me parle de sources d’eau chaudes, thermales dans un village voisin. Ce sont les Red springs (en opposition aux Blue springs de Pamukkale). Je décide d’y aller à pied, ce ne sont que 1àkm après tout ça doit être faisable ! Et me voilà partie, je traverse le village, tout est mignon ici. Je longe une petite rivière sur un allée bordée d’arbres, c’est assez féérique. Je sors ensuite du village et rencontre une vache qui broute dans le caniveau puis me retrouve sur une route plus ou moins départementale, bordée de champs mais la vue est époustouflante. D’immenses étendues de champs et de …. Rien avec au loin des montagnes enneigées, C’est grandiose. La lumière aussi est digne d’attention. Le soleil est encore doux est le ciel bleu pâle, comme si on avait tiré un voile dessus. Je longe la route pour un petit moment avant d’arriver dans un village. Les poules courent en libertés, les chats aussi et chaque maison a son jardin. C’est un petit paradis. A la sortie du village j’entends un chien aboyer et je commence à me dire qu’il y a peu de chance qu’il soit attaché, de plus, la probabilité qu’il ait été dressé est assez faible en Turquie. J’hésite à faire demi-tour mais renonce en me disant que tout de même ce n’est qu’un chien ! (Enfin, la dernière fois que je me suis dit ça j’ai été lamentablement trainée par terre et mordue par le fameux canin). Heureusement pour moi, son maître sort en scooteur juste à ce moment-là, c’est un petit vieux adorable avec un sourire bienveillant. Il me dit de passer pendant qu’il retient le chien qui est un peu sauvage. Je peux continuer ma route. Le soleil commence à taper bien fort maintenant et j’entame l’ascension d’une montagne. C’est fantastique, je suis toute seule au milieu de la Turquie au milieu des vignes ! La vue est grandiose. Je ne m’en lasse pas. J’ai ce sentiment de joie immense assez indescriptible. Après encore une petite heure j’arrive à destination. C’est encore un village, un peu plus grand que le précédent. J’arrive sur une place avec une mosquée d’où part une rue de bazar. Il y a aussi des pomegrenate juices et je ne résiste pas à la tentation. Je me balade ensuite dans le bazar (j’aime tellement cette ambiance de marché !) Finalement j’arrive aux red springs. Ce n’est pas aussi impressionnant que celles de Pamukkale mais le phénomène est drôle. Plus on monte les bassins plus l’eau est chaude et les couleurs varient de turquoise à rouge selon les couleurs des pierres. Je m’amuse un moment à tremper mes pieds et m’en retourne dans le village. Bien sûr je m’arrête acheter des fruits secs (ma nouvelle addiction). Le vendeur est adorable et insiste pour prendre une photo avec moi (je pense que je vais faire une collection des photos avec des gens inconnus !). Il me fait aussi goûter un peu de tout ses produits (Turkish delights) avant que je ne reprenne un mini bus vers Pamukkale c’est parfait c’est 6 Turkish lira soit environ … 30 centimes et je suis avec d’autres locaux. Arrivée à l’hostel petite douche, emaballage des affaires et départ pour… La Cappadoce ! Je passerai la nuit dans le bus but it’s worth it !

CAPPADOCE
8 heures du matin, après de longues heures de bus (cette fois-ci je n’ai vraiment pas dormi car j’avais le siège de l’allée et le bus s’arrête toutes les deux heures dans les gares. A chaque arrêt le chauffeur allume l’allée et les gens descendent manger ou prendre un café ou juste se délasser les jambes. Enfin… avec ce genre de remue-ménage, difficile de s’endormir !) nous arrivons à Goreme. Je descends un peu étourdie et regarde autour de moi. De la roche et de la roche. J’aime bien ces tons, tout est ocre. Ce sont d’immenses menhirs biscornus, ocre avec des trous (ok ça ne ressemble pas à des menhirs 😉). Bref, tout le village est constitué … d’hôtels et de restaurants ! JE me dirige donc vers l’un des hostels pour trouver un lit en dortoir. Et trouve assez facilement. Misunderstanding dès le début à la réception ! Ils n’ont pas l’air très réveillés ! Ils me font patienter l’arrivée du boss avec un thé ou deux ou trois (ils sont minuscules ici). A ce moment là trois français arrivent. Ils parlent anglais avec la réception mais ils ont une trace d’accent et je leur demande s’ils sont français. Eux non plus n'ont pas réservés et lorsque le boss arrive c’est le chaos. Comme on est tous français ils pensent qu’on est ensemble et veulent nous mettre dans la même chambre. Cela prend u peu de temps avant que nous réussissions à obtenir différents lits en dortoir mais l’amitié est créee et nous passerons le reste du séjour ensemble.
Après un essai de power nap je fini par aller me promener dans le village, tant pis pour le sommeil on verra ça plus tard. Je rencontre Cyp (l’un des français) sur le chemin et m’installe à sa table. Nous retorouvons ensuite les filles, Eve et Lisa pour notre première rando direction le château d’Usçur.
Nous partons à la pire heure en termes de chaleur, mais coiffées de nos plus beaux voiles nous résistons comme les locaux. Cette balade est merveilleuse. Entre petit ruisseau bordé d’arbres, immenses roches blanches protectrices et bien sûr cavernes et formes étranges. Ici les roches ont été creusées par l’érosion mais comme le sol était composé de différents matériaux certains n’ont pas été altérés par le temps alors que d’autre n’y ont pas résisté. On a donc des sortes de pics troués ou en forme de champignons et de nombreuses formes saugrenues. Après quelques heures de marche et une rencontre avec des moutons et des dindons dans une ferme tout droit sortie d’un livre nous arrivons au château. Il est situé dans un petit village troglodyte en étage tout à fait typique. Nous nous en retournons ensuite à Goreme où nous achetons quelques bières pour aller regarder le coucher du soleil dans la vallée rose. Nous voilà repartis pour une heure de marche. De ce côté-ci on trouve beaucoup d’églises dans la roche avec de peintures conservées au fil des siècles. Nous visitons donc de nombreuses grottes et j’escalade aussi quelques rochers pour aller dans celles un peu plus inaccessibles. Après nous être perdus dans ce labyrinthe de roches nous voilà en haut de la falaise, nous trouvons un point isolé surplombant la vallée et buvons nos bières. Il faut avouer que le résultat du coucher du soleil n’est pas tout à fait à la hauteur de nos attentes mais nous nous amusons bien et ça reste joli. Le plus compliqué reste à venir, retrouver le chemin parmi les pierres … Nous voulons prendre un raccourci mais c’est compliqué, je suis envoyée en éclaireur et descends toute la falaise pour vérifier si c’est bien un chemin mais … c’est un cul de sac et me voilà obligée de remonter. Après cet échec nous évitons les raccourcis et trouvons le chemin du retour.
Day 2 in Cappadocia. Lever 4H. Nous partons à la lampe torche voire le lever du soleil. C’est magnifique ici, les montgolfières s’élèvent au-dessus de la vallée en même temps que le soleil dans le ciel bleu pâle au-dessus des roches blanches et ocres. Le spectacle est magique, hors du temps.
8am : retour à l’hotel. Nous attendons un peu sur la terrasse du toit de l’hôtel en somnolant avant le petit dej’. L’après-midi Eve, Lisa et moi nous embarquons dans une rando d’une quinzaine de km à travers les vallées rouge et rose. Là encore c’est incroyable. Nous sommes les seules randonneuses. Nous passons dans différentes caves, des mini canyons, entre des vergers et escaladons les roches pour nous hisser au sommet de la montagne. au détour d’un roche nous arrivons dans un petit café avec un vieux monsieur qui vend des jus d’orange et de pamplemousse ainsi que des fruits secs. Nous en profitons pour faire une petite pause à l’ombre et se désaltérer. Le jus sont succulents. 6 heures plus tard nous voilà de nouveau à Goreme, très fières de notre petite marche. Nous retrouvons Cyp qui a passé l’aprem à dessiner pour nous rendre à un point de coucher de soleil et diner. Une belle journée se termine. One day left in Cappadocia, encore une balade pour Eve et moi, des jeux de société et une petite brocante locale dans laquelle je déniche un petit plat turc adorable avant de nous en retourner prendre le bus. Eve et Lisa se rendent à Istanbul et Cyp et moi à Antalya. C’est reparti pour une nuit de bus. JE pense que c’est la pire que je passe ! le siège d’à côté et pris par une dame avec 2 enfants ! Nous sommes donc 4 sur une place de deux. Vraiment il faut être en Turquie pour ce genre d’expérience ! Je suis d’abord un peu énervée car je ne pourrai pas fermer l’œil mais relativise bien vite en me mettant à la place de cette pauvre dame qui doit s’occuper des deux bambins. 7 heures du matin, enfin arrivés !

ANTALYA
Me voilà, 2 mois plus tard qui prends finalement le temps de vous raconter Antalya. Je suis arrivée ici par hasard. EN Cappadoce, je cherchais un lieu où aller. Quelle serait ma prochaine destination? Je ne savais ver où m'orienter quand.... Je reçu un message de Irem, une jeune turque qui voulait apprendre l'anglais à Antalya. Parfait pour moi, je pourrai ainsi être hébergée, visiter la ville, me faire une amie, rencontrer une famille turque.
Je prends donc le bus de nuit direction Antalya. Une fois sur place, je tente de me rendre au port pour me renseigner sur les traversés en cargo. Je trouve tant bien que mal un bus qui m'emmène au port de la ville. Malheureusement c'est le port de plaisance et non celui des cargos ! Evidemment cela parait bizarre que je me rendre dans un tel endroit. Me voilà donc au milieu de cette immense ville, à chercher la bonne direction et essayer de trouver un bus. Faute de bus, ou plutôt par incompréhension du langage, je marche avec mon sac à dos pendant 1h et demi, sous le soleil qui commence à se faire chaud, après une nuit sans sommeil, vers le port des cargos. Enfin arrivée ! Je demande en langage des signes si il y a des cargo en partence vers l'Egypte. Après quelques minutes d'incompréhension, le garde interpelé par ma demande va chercher son supérieur qui m'explique q'il y a des bateau depuis un autre port, à Mersin. Information en tête je peux maintenant me rendre chez Irem.
Je trouve un bus cette fois-ci. Nous passons une après midi- spledide à se promener dans la vieille ville. Nous faisons également un tour de la baie en bateau puis je me rends à la plage. Quelle joie de me baigner ! (je crois que maintenant vous l'aurez compris c'est une de mes passions !) Le soir je suis reçue par la famille avec un diner royal et surtout un gâteau d'anniversaire ! Et oui nous étions le 25 avril. Je suis très touchée de leur attention.
Le lendemain, retour à la plage et cascade. Je rencontre la cousine de Irem et nous allons ensemble dans un parc naturel avec un magnifique cascade. Là encore, je suis émerveillée de l'accueil. Le soir je prends finalement un bus direction Mersin. 6h du matin, arrivée au port. Rien n'est ouvert, je dois donc patienter. un petit bain pour se réveiller, et je lis sur la plage. Vers 9h, les boutiques ouvrent et je peux me rendre à l'agence. Je demande si ils font des traversées vers le Liban ou vers l'Egypte. La réponse est évidemment négative mais ils m'orientent vers une autre agence. Tant bien que mal, en demandant mon chemin je finis par y arriver. j'entre dans des locaux à moitié vides avec 10 hommes qui fument tranquillement. Je demande encore une fois sans trop d'espoir si il y a des traversée vers le liban et cette fois-ci oui ! Il y a un cargo qui part le soir même. Mais il faut payer beaucoup trop cher. Je décide de partir et d'aller dans un autre port. Sur le chemin vers la station de bus je rencontre quelqu'un qui m'oriente. Il me demande où je vais et me déconseille fortement ce voyage. Je ne sais pas pourquoi je l'écoute et ne prends pas mon bus. Il me montre la ville et nous retournons au port. Je réalise que j'ai besoin d'un test PCR. Panique. Comment faire? Heureusement, je suis avec un local qui m'emmène d'hôpital en hôpital pour trouver un test rapide. Au bout de beaucoup d'heures et beaucoup de bus on finit par trouver. je fais mon test et m'en vais à la plage pour attendre les résultats. Bien sur c'est négatif. Parfait je partirai le soir même. Reste à négocier le ticket. Je retourne à l'agence et obtient moitié prix. Après de nombreuses heures d'attentes, me voilà enfin dans la voiture direction le port. Je me retrouve devant le cargo avec un autre Libanais. Nous sommes les seuls passagers hors chauffeurs de camion. Nous nous installons dans le salon où nous passerons la nuit sur les banquettes. Le lendemain matin vers 8h je monte sur le pont. La vue est magnifique. Je me dis qu'après une nuit de traversée nous somme certainement bientôt arrivés. Mais je ne sais pas que 12h m'attende avant les côtes libanaise ! Heureusement que j'ai un livre ! Le commandant de bord me montre la cabine. Je rencontre aussi un équipage syrien avec qui nous discutons pendant de nombreuses heures. Chacun m'invite dans sa famille si je viens dans le pays. 21h arrivée au port. Je ne suis pas au bout de mes peine mais je ne le sais pas encore et suis soulagée d'arriver.

LIBAN
Arrivée au port, je suis emmenée à la douane pour récupérer un visa. Malheureusement, je comment la grande erreur de mentionner que je me rends en Israël par la suite. On me dit que je vais retourner aussitôt en Turquie. Je réalise alors à quel point la situation est tendue entre les deux gouvernements. Je m'excuse et explique mon voyage. Le militaire se détend un peu et m'explique que je ne peux pas traverser la frontière avec Israël, il n'y a pas de communication entre les deux. Il m'est également à peu près impossible de prendre un bus qui passe par la Syrie. Ma seule solution est donc de réserver un vol vers la Jordanie. Je suis tellement triste de devoir prendre l'avion pour si peu mais je me rends à l'évidence, plu de choix ! Je réserve le vol, obtient mon stamp et me rends à Beyrouth. Le staff de l'hostel est adorable. Je visite Beyrouth le lendemain. Je suis choquée par ce que je vois; Tant de pauvreté, de destruction, de militaires ! Les immeubles sont laissés à l'abandon, il y a des multiples trous de dans, explosion ou effondrement? J'entends le soir des coups de feu et on me dit que c'est la routine. Les voitures militaires circulent au milieux des voiture et les bases et contrôles bloquent plusieurs rues. Je suis aussi confrontée à de nombreux mendiants et suis vraiment touchée par leur situation. Je trouve que l'on ressent un vraie détresse dans ce peuple, ce n'est pas normal qu'ils soient dans cette situation. Il étaient riche, la suisse du moyen orient. L'inflation est maintenant immense, on paye 12 dollars un repas qui en aurait couté 250 avec l'ancien taux.
Enfin, toujours étant que tout n'est pas noir dans ce pays, les habitants sont adorables. Nous nous rendons en petit groupe à Tripoli (avec les gens de l'hôtel). Notre bus local est pour le moins chaotique ! On se demande bien comment il est possible qu'il roule encore et nous attendons à tout moment à voir l'arrière du bus se détacher. Les siège sont complètement cassés et l'un de nous doit s'assoir par terre après qu'il ai cédé sous son poids. Plus besoin de parc d'attraction. La ville de tripoli est adorable et pas du tout à l'image de ce que l'on nous a dit. Les révoltes se font en banlieue et no au centre ville où finalement la vie continue. Nous allons aussi à Sour, une autre ville balnéaire, ancienne côte d'azur Libanaise, maintenant dans un sale état mais qui nous offre tout de même un bel aperçu du quartier chrétiens très coloré et d'un petite plage très agréable. Là encore, les trajets en bus sont mémorables ! après 5 jours sur place, je me rends à l'aéroport direction... La Jordanie ! Je n'ai pas la moindre idée de l'aventure dans laquelle je m'embarque mais je suis très heureuse de prendre l'avion (j'adore ça même si ça va à l'encontre de mon challenge et de mes convictions écologiques).
Le trajet dure 40 min, même pas le temps de traveser la France ! Mais je me retrouve assise à côté d'un Jordanien très sympatique. Il me parle de sa femme et sa fille qu'il va retrouver à Amman. Il me questionne ensuite sur mon voyage et surtout ma motivation à venir en Jordanie. Que vais-faire ici? Il apparaît bien vite que je n'en ai pas la moindre idée et que je ne connais rien du pays. Je lui dit que je vais tout dabord aller à Amman dans un hostel et que j'aviserai ensuite. Il me propose alors de m'emmener avec lui jusqu'au centre depuis l'aéroport. J'accepte sa proposition avec joie. Arrivée à l'aéroport je récupèr

JORDANIE
So... arrived in Amman and already a lovely Jordanian to take me with him and his family. In the car I meet his wife and daughter. She is my age and very open-minded. I chat well with her and the Mum, although she doesn't speak English as well, does everything she can for us to communicate. She ended up inviting me to the restaurant. So I have lunch with this adorable family before going to the hostel. There I realize that I do not want to stay in Amman in the city. I will visit later. First of all I need to see nature. So I decide to go for a walk in the desert. I read there was a Jordan trail. A given rancor route linking Jordan from north to south. I find it perfect. I'll do a little game, 3/4 days between the Wadi Rum desert and Petra. So I'm starting to organize myself for this departure. The same evening I will take a little walk in the center. It is extremely alive! It's Eede night, the end of Ramadan and everyone is outside. The Arab culture is at its maximum, lights everywhere, street food, small corn and chickpea vendors, grilled meat, shawarma and falafel, smoothies and fruit vendors, but also everything else little gadgets. People walk everywhere on the sidewalk or the road, in the middle of the car .... I love this excitement. Coming home after eating hummus in a small canteen, I meet a French soldier who is going to Aqaba. I ask him if he doesn't have a seat in his car and he happily accepts me. take me to southern Jordan. So off we went the next morning towards the sea. I then realized that this country was a desert. The road is straight from north to south and goes through the middle of...nothing. Beige rocky and sandy soil. sometimes a small house on the side of the road. A few camels and herds of goats. We also see Jordanians (always men) dressed in their long shirts, flip-flops and their magnificent red checkered headdress. It's not a joke, everyone wears this costume in their daily lives. sometimes a small house on the side of the road. A few camels and herds of goats. We also see Jordanians (always men) dressed in their long shirts, flip-flops and their magnificent red checkered headdress. It's not a joke, everyone wears this costume in their daily lives. sometimes a small house on the side of the road. A few camels and herds of goats. We also see Jordanians (always men) dressed in their long shirts, flip-flops and their magnificent red checkered headdress. It's not a joke, everyone wears this costume in their daily lives.
After a short break to have an Arabic coffee (Turkish coffee with cardamom) we finally arrive in Aqaba. The southernmost city of the country, overlooking the Red Sea and known for its diving spots. It's still Eede's holiday so all the families are gathered to celebrate and many have come to the seaside. The hotels and hostels are full and it's hard to find a place to stay. But in the end we find a room, we drop our things and we start walking towards the beach.
Again comic experience. We are looking for bathing suits but... it does not exist for women! The only thing I can find is a bathing burka! I'm a bit desperate and end up getting a sports bra instead. We go to the beach and I feel like I've been teleported to India in the Ganges. Many Pakistani families are here for the end of Ramadan and bathe fully clothed. It's very colorful and folkloric. All the families are reunited. Large families with children, grandchildren, cousins, aunts uncles... they bring their shishas, their carpets, tents to make shade, what to make barbecues...
The same evening, under the advice of the soldier, I look for a workaway in the desert. He told me that he had gone walking himself in this dert for 4 days, with other soldiers and that he had found it hard so he advised against it for a single girl. I come across a Bedouin who apparently needs help sends him a message and a few hours later he replies that I can come the next day. If it is not providence!
After a night in Aqaba here I am taking a local bus towards the desert. My meeting place is the side of the road. We'll see... Eqab has to pick me up there. I finally arrive at the fork he told me about and ask the driver to stop. I go down, there is nothing around but I hope he will get me back. A few minutes later, a jeep arrives and a Bedouin in a long walk and turban descends. I love that style ! I love that style. He takes me and we leave through the desert towards Wadi Rum village. When I arrive it's the movie. I enter Eqab's guest room and I see 10 Bedouins lying on a huge carpet, with cushions and their chichas. Of course there are only men. Also in the village, no trace of women only children and men. When I arrive I am welcomed in the middle of all these Bedouins in long jackets and turbans. They are all too nice and ask me questions. Of course we drink sweet mint tea.
Eqab finally takes me to the desert. We are going to take a little tour of his camp. Traditional Bedouin tents are made of goat's wool. The eqab camp is well isolated by the mountain.
What is funny in this desert is that all the Beddouins set up their camps. They are all the same with a large common tent and small individual tents for the rooms but each tries to recruit tourists and take them to their camp. However, they are all benevolent and train constantly. If one of them needs money, he will take the customer. I also notice a real benevolence of the Bedouins for tourists and a desire to share their culture. They are a people apart. Far from our Western concerns and with whom we feel good. No hassle, they are remarkably wise and no stress either, no race for success, no goals to achieve. He just enjoys life. Nice lesson for a European.
We spend many hours in the desert with different groups of tourists. I take care of taking pictures. We travel through Wadi Rum and its mountains. This red desert is fascinating. There are so many colors of sand and rocks. My great passion is to climb to the summits. The rock offers plenty of holds and it's not really slippery. I do this barefoot and the views are splendid. After 7 days of Bedouin life I decide to visit Petra.
So I take a local mini bus once again towards La ville Namatéenne. The city in the rock. It's impressive. I decide to get there very early in the morning and am in the city at 6am. I want to avoid the crowds! I climb to the top to admire the temples from above. The view from the heights is splendid, but the ascent is not easy. Finally I will walk a lot during this day. The temples and houses in the rocks are really impressive and the colors of the rocks too. While strolling I meet other Bedouins, the Bedouins of Petra who live in the very seon of the city in caves. The children have mules and go to school with them; Mules are also used to fetch water. When I tell you this I hallucinate wondering if it is very real. It looks si loin de notres civilisatio, de notre mode de vie.

JORDANIE
So... arrived in Amman and already a lovely Jordanian to take me with him and his family. In the car I meet his wife and daughter. She is my age and very open-minded. I chat well with her and the Mum, although she doesn't speak English as well, does everything she can for us to communicate. She ended up inviting me to the restaurant. So I have lunch with this adorable family before going to the hostel. There I realize that I do not want to stay in Amman in the city. I will visit later. First of all I need to see nature. So I decide to go for a walk in the desert. I read there was a Jordan trail. A given rancor route linking Jordan from north to south. I find it perfect. I'll do a little game, 3/4 days between the Wadi Rum desert and Petra. So I'm starting to organize myself for this departure. The same evening I will take a little walk in the center. It is extremely alive! It's Eede night, the end of Ramadan and everyone is outside. The Arab culture is at its maximum, lights everywhere, street food, small corn and chickpea vendors, grilled meat, shawarma and falafel, smoothies and fruit vendors, but also everything else little gadgets. People walk everywhere on the sidewalk or the road, in the middle of the car .... I love this excitement. Coming home after eating hummus in a small canteen, I meet a French soldier who is going to Aqaba. I ask him if he doesn't have a seat in his car and he happily accepts me. take me to southern Jordan. So off we went the next morning towards the sea. I then realized that this country was a desert. The road is straight from north to south and goes through the middle of...nothing. Beige rocky and sandy soil. sometimes a small house on the side of the road. A few camels and herds of goats. We also see Jordanians (always men) dressed in their long shirts, flip-flops and their magnificent red checkered headdress. It's not a joke, everyone wears this costume in their daily lives. sometimes a small house on the side of the road. A few camels and herds of goats. We also see Jordanians (always men) dressed in their long shirts, flip-flops and their magnificent red checkered headdress. It's not a joke, everyone wears this costume in their daily lives. sometimes a small house on the side of the road. A few camels and herds of goats. We also see Jordanians (always men) dressed in their long shirts, flip-flops and their magnificent red checkered headdress. It's not a joke, everyone wears this costume in their daily lives.
After a short break to have an Arabic coffee (Turkish coffee with cardamom) we finally arrive in Aqaba. The southernmost city of the country, overlooking the Red Sea and known for its diving spots. It's still Eede's holiday so all the families are gathered to celebrate and many have come to the seaside. The hotels and hostels are full and it's hard to find a place to stay. But in the end we find a room, we drop our things and we start walking towards the beach.
Again comic experience. We are looking for bathing suits but... it does not exist for women! The only thing I can find is a bathing burka! I'm a bit desperate and end up getting a sports bra instead. We go to the beach and I feel like I've been teleported to India in the Ganges. Many Pakistani families are here for the end of Ramadan and bathe fully clothed. It's very colorful and folkloric. All the families are reunited. Large families with children, grandchildren, cousins, aunts uncles... they bring their shishas, their carpets, tents to make shade, what to make barbecues...
The same evening, under the advice of the soldier, I look for a workaway in the desert. He told me that he had gone walking himself in this dert for 4 days, with other soldiers and that he had found it hard so he advised against it for a single girl. I come across a Bedouin who apparently needs help sends him a message and a few hours later he replies that I can come the next day. If it is not providence!
After a night in Aqaba here I am taking a local bus towards the desert. My meeting place is the side of the road. We'll see... Eqab has to pick me up there. I finally arrive at the fork he told me about and ask the driver to stop. I go down, there is nothing around but I hope he will get me back. A few minutes later, a jeep arrives and a Bedouin in a long walk and turban descends. I love that style ! I love that style. He takes me and we leave through the desert towards Wadi Rum village. When I arrive it's the movie. I enter Eqab's guest room and I see 10 Bedouins lying on a huge carpet, with cushions and their chichas. Of course there are only men. Also in the village, no trace of women only children and men. When I arrive I am welcomed in the middle of all these Bedouins in long jackets and turbans. They are all too nice and ask me questions. Of course we drink sweet mint tea.
Eqab finally takes me to the desert. We are going to take a little tour of his camp. Traditional Bedouin tents are made of goat's wool. The eqab camp is well isolated by the mountain.
What is funny in this desert is that all the Beddouins set up their camps. They are all the same with a large common tent and small individual tents for the rooms but each tries to recruit tourists and take them to their camp. However, they are all benevolent and train constantly. If one of them needs money, he will take the customer. I also notice a real benevolence of the Bedouins for tourists and a desire to share their culture. They are a people apart. Far from our Western concerns and with whom we feel good. No hassle, they are remarkably wise and no stress either, no race for success, no goals to achieve. He just enjoys life. Nice lesson for a European.
We spend many hours in the desert with different groups of tourists. I take care of taking pictures. We travel through Wadi Rum and its mountains. This red desert is fascinating. There are so many colors of sand and rocks. My great passion is to climb to the summits. The rock offers plenty of holds and it's not really slippery. I do this barefoot and the views are splendid. After 7 days of Bedouin life I decide to visit Petra.
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![IMG_4809[12227]h.jpg](https://static.wixstatic.com/media/7fac65_eed4e3d8f5484828bdc0721f2a98f55e~mv2.jpg/v1/fill/w_250,h_134,al_c,q_90,enc_auto/7fac65_eed4e3d8f5484828bdc0721f2a98f55e~mv2.jpg)

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![IMG_4808[12226]g.jpg](https://static.wixstatic.com/media/7fac65_d321a76d9bc0473784ba2788e6d5a7ac~mv2.jpg/v1/fill/w_250,h_247,al_c,q_90,enc_auto/7fac65_d321a76d9bc0473784ba2788e6d5a7ac~mv2.jpg)
![IMG_4790[12219].jpg](https://static.wixstatic.com/media/7fac65_4a4c51d612604e6e80305e9e1c3f9729~mv2.jpg/v1/fill/w_250,h_187,al_c,q_90,enc_auto/7fac65_4a4c51d612604e6e80305e9e1c3f9729~mv2.jpg)
![IMG_4796[12220].jpg](https://static.wixstatic.com/media/7fac65_f82d900529ac45959d65ad53a269a753~mv2.jpg/v1/fill/w_250,h_187,al_c,q_90,enc_auto/7fac65_f82d900529ac45959d65ad53a269a753~mv2.jpg)











